23 novembre 2013

La Vallée de la Dordogne fête les jazz(s) du 23 au 30 novembre

Aujourd'hui est donné le coup d'envoi de la semaine du jazz proposée par la saison d'hiver du Théâtre de l'Usine à Saint-Céré.
Samedi 23 novembre 20h30, rendez-vous au Casino de Saint-Céré, lieu mythique ayant accueilli notamment Sidney Béchet au début des années 50, aux dernières nouvelles les fauteuils n'ont pas été cassés ! Pour cette première soirée: le trio Reis Demuth Wiltgen
" P r é s e n t é s p a r l a f o n d a t i o n L a B o r i e J a z z e n Limousin : Michel Reis, Marc Demuth et Paul Wiltgen sont issus de la scène luxembourgeoise mais ils ont chacun complété leurs formations européennes dans des prestigieuses écoles américaines ou lors de longs séjours au contact de la scène new-yorkaise. Leur trio, d'abord actif entre 1998 et 2002, vient de se reformer, plus riche encore des expériences de chacun".
Vendredi 29 novembre 20h30, rendez-vous au théâtre de l'Usine donné par le Lieu commun pour Pulcinella et "leur mélange festif, baroque, corrosif séduisant un public dépassant largement les frontières du jazz".
Samedi 30 novembre 20h30, même lieu, soirée de clôture de "Le Jazz dans la vallée" organisé par l'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac. Cette année l'Association a proposé un travail avec les écoles de musique de la Vallée et des musiciens du collectif Le Maxiphone. La restitution finale des élèves suite à cinq ateliers sera suivie du concert de Clax avec Fred Pouget aux clarinettes, Guillaume Schmidt aux saxophones et Gilles Chabenat à la vielle à roue électroacoustique.
"Trois musiciens compositeurs s’emparent des musiques traditionnelles au sens large pour nous concocter une musique aux confins du Jazz, des Musiques Improvisées, du Rock et de la Pop. Ce Trio généreux revisite ici des thèmes en créant une musique originale, unique avec un instrumentarium à la fois acoustique et résolument moderne".

13 novembre 2013

En quête d'un club de jazz enflammé en Midi-Pyrénées comme les hipsters des années 50

Lundi 11 novembre ... 18h ... Théminettes, petit village du Lot où, en plein causse, le Francès, petit ruisseau disparaît pour resurgir près de Rocamadour avant de se jeter dans la Dordogne, où les 150 habitants côtoient des maisons quercynoises dont certaines datent du XVIIe siècle, où en se promenant, on découvre des orchidées sauvages ... et Ben Sidran, conteur de jazz qui parle plus qu'il ne chante Don't cry for no hipster et s'accompagne au piano, avec ses compagnons de route (Copenhague, Londres, Paris, THEMINETTES, Barcelone, Madrid) Bob Rockwell au saxophone ténor, Billy Peterson à la contrebasse et le fils Léo à la batterie, où le nombre d'habitants a doublé un soir d'armistice ! C'est çà aussi le jazz en Midi-Pyrénées ...

Le jazz en Midi-Pyrénées suite (voir http://souillacenjazz.blogspot.fr/2013/10/cette-musique-est-tellement-belle-que.html ) avec les deux dernières partitions composées par Gilles Gaujarengues publiées sur www.citizenjazz.com

http://www.citizenjazz.com/Le-jazz-en-Midi-Pyrenees-3.html

http://www.citizenjazz.com/Le-Jazz-en-Midi-Pyrenees-4.html


Robert Peyrillou

10 novembre 2013

Mood indigo avec Jeannot Bousquet et Bernard Delfraissy ...

... suite au décès de Jean Pierre Bailles président de l'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac de 1978 à 1987.
 
Après Yannick, c'est Jean Pierre qui nous quitte. Nous partagions la même passion pour le jazz de big-band, de cuivres, nous avions la chance d'être dans une période où le dollar était très bas, ce qui nous a permis des programmes fabuleux (Panama Francis et autres). Le souvenir que je garde de Jean Pierre c'est son humour froid de pince sans rire, quand l'emploi du temps très chargé qui précédait le festival nous le permettait, on se retrouvait chez MALOU devant un baby limé et les vannes fusaient. Je perds encore un ami.

Jeannot (Jean Bousquet)- bénévole

Jean-Pierre Bailles avec Robert Peyrillou 
au Train du jazz en 1991 à la gare de Toulouse-Matabiau

C’est dans la salle des profs du collège de Souillac que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, Jean-Pierre  venait d’y être nommé et moi j’étais là depuis un an ou deux. C’était en septembre 80 ou 81, je ne sais plus, mais ce dont je suis certain c’est que cette rencontre devait m’apporter beaucoup !
Très vite nous nous sommes trouvé des passions communes, le rugby, bien sûr,  mais surtout le jazz. Dans nos discussions à la récré ou au café, après la cantine, on parlait très peu de pédagogie mais beaucoup de musique. Jean-Pierre était alors président de l’Association et tout naturellement, quand il a su que j’aimais la photographie, il m’a demandé si  je ne pouvais pas venir faire quelques photos pendant le festival.  Je pris donc mes  premières  photos de jazz  à Souillac, en juillet 1982, et ce fut le début d’une vraie passion. 
Par la suite, après mon retour à Figeac, nous avons continué à nous voir régulièrement,  à Souillac pour le Festival,  mais aussi à l’occasion de concerts à Montauban, Toulouse ou Marciac.
Je n’oublierai jamais que toutes les joies que j’ai éprouvées au pied des scènes de jazz en prenant ces photos, c’est à  Jean-Pierre Bailles que je les dois.

Bernard Delfraissy - photographe
 

08 novembre 2013

In a sentimental mood avec Jean Pierre Rodrigo et Jean Louis Crassac ...

... suite au décès de Jean Pierre Bailles président de l'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac de 1978 à 1987.



Il y a toujours eu une profonde amitié entre Jean-Pierre et moi, alors que nos professions respectives ne nous ont pas permis de nous fréquenter aussi souvent que nous l'aurions souhaité. Cette amitié avait de multiples origines, entre autres et en premier lieu, le Café de Paris où il venait saluer Monsieur et Madame Betz, l'immédiate sympathie que nous avons réciproquement partagée et, bien entendu, notre passion commune pour le jazz en général et, plus particulièrement, celui pratiqué en grande formation, mais avec nos préférences, Ellington pour Jean-Pierre, et pour ma part, Basie.
J'ai été très heureux et honoré d'être appelé à la direction musicale des Stages de Jazz de 1984 et 1985 dans le cadre du Festival de Jazz de Souillac, Jean-Pierre Bailles étant Président et Jean-Pierre Pichounel, chargé de l'administration des Stages.
Comme les souvenirs liés à la création du festival et notamment partagés avec les amis Sim Copans, Patrick Cazals, Jean-Pierre Rohic et Perrache, ceux des deux années de stages sont très nombreux et la figure de Jean-Pierre Bailles y est bien présente, aux côtés de celles de tous les musiciens-professeurs de haut niveau que nous avions alors sollicités, à savoir Richard Galliano, Bernard Arcadio, Christiane Legrand, Jean-Claude Briodin, Jean-Claude Fohrenbach, Manolo Gonzalez, Louis Mialhe, Jean-Marc Lajudie, Patrice Peyriéras et bien d'autres aussi talentueux, l'équipe musicale au complet comprenant une trentaine de personnes.
Jean-Pierre Bailles est pour moi indissociable du jazz à Souillac, et je suis persuadé que ceci est vrai pour toutes les personnes qui l'ont connu aux commandes du festival, tant pour ses qualités d'animateur de l'équipe, de programmateur et de gestionnaire du festival.
Je serais particulièrement heureux que le prochain festival soit dédié à la mémoire de Jean-Pierre Bailles, en hommage au Président qu'il fût et à l'ami du jazz.
Je veux témoigner ici de l'émotion ressentie parmi les amis du jazz à Cahors à l'annonce du décès de Jean-Pierre Bailles et adresser mes très sincères condoléances à sa famille, au nom du Swing Machine Big Band de Cahors et à titre personnel.
Jean-Pierre Rodrigo – directeur musical du Swing machine de Cahors et bénévole à l’origine de l’Association

Sale temps pour les amis du jazz. J'avais établi des bonnes relations avec Jean-Pierre. Il me revient pêle-mêle des souvenirs de concerts " historiques " (pour moi), le Quartet ROQUES-GUILHOT avec Alain JEAN-MARIE, les sidemen ellingtonniens comme Sam WOODYARD, Clark TERRY ou encore Jean-Charles CAPON, Georges ARVANITAS et beaucoup d'autres. C'est vrai qu'il était toujours resté dans une certaine éthique du jazz. Respect!

Jean-Louis Crassac – journaliste et bénévole
 

06 novembre 2013

He takes the lAst train

J'ai le regret de vous apprendre la disparition de Jean-Pierre Bailles. Principal animateur de l'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac jusqu'en 1987 où il quitta la présidence de l'Association, élu à la suite de Jean Calvel en 1978. Il a œuvré pour la mise sur rails du festival en compagnie de Sim Copans et de nombreux amis, mis en place les stages réputés de Souillac et l'animation des rues. Fan de la première heure de Duke Ellington, il en était un grand connaisseur et avait eu plaisir à accueillir notamment des sidemen du Duke : Sam Woodyard et Clark Terry. 
Ses obsèques auront lieu jeudi 7 novembre 2013 à 14h30 à l'église Sainte-Marie de Souillac, un registre est à disposition au funérarium de Souillac, rond-point de Bramefond.
Robert Peyrillou, président de l'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac.

02 novembre 2013

La poésie sans concession de l'Impérial quartet


Quand on écoute pour la première fois Slim Fat de l’Imperial quartet, il vaut mieux s’accrocher à sa chaise. En un mot, ça secoue fort. Les saxophones sonnent comme la batterie ou la basse. Et réciproquement. Les phrases sont à la fois rythmiques et harmoniques. Les chorus structurent l’ensemble, et on ne sait plus si les solos servent ce groove qui déménage ou l’inverse. A l’instar de "D&G", les quatre musiciens développent un motif, le déclinent et, progressivement, un saxophone s’en émancipe dans une série d’envolées mélodiques. Tout semble s’arrêter sur une guimbarde qui sautille avant que la batterie n’ouvre une nouvelle voie. Balayé le folklore moderne, place à la transe. La musique est obsessionnelle, les sons triturés. Tout est en même temps main droite et main gauche. On frise bien entendu la dissonance mais il s’agit d’un délicieux aigre-doux. A moins que ce ne soit une folle épopée dans un univers onirique? Ainsi pourrait-il en être de ces abeilles qu’on suivrait volontiers dans leur quête de pollen. On les accompagne de fleurs en fleurs, et la musique nous donne à voir chaque geste, chaque muscle de l’insecte dans un souci de précision macroscopique. Mais de ces images, rien n’est tout blanc, ni tout noir. On les imagine volontiers complexes, denses, profondément riches.
En fait, il s’agit d’une machine fantastique que cette lessiveuse de notes, de rythmes, de rifs. On en sort tourneboulés, hirsutes, électrifiés. Car les musiciens nous font partager leur univers de sueur, de douleur, d’espérance et les balades, même la très belle "Château-Cheval" qui clôt l’album, ne nous permettent pas de reprendre la respiration. On ahane, on suffoque devant tant d’énergie. Quelquefois, perce une touche d’humour comme dans l’introduction western de "Country Joe". Mais c’est un album sérieux que ce maelström savamment organisé et délicieusement orchestré. Des clins d’œil? Peut-être mais ceux-ci sont de fer et de feu. Car, dans Slim Fat, on ferraille musique. Le bon, le mauvais goût, tout ça est un peu trop consensuel. Il n’y a heureusement pas de concession dans cette esthétique d’à-coups et de chicanes, hantée par une mélopée lancinante. Les phrases courtes, brèves, entre virgules, mettent en branle une mécanique géniale. Elles sonnent comme des injonctions car elles ont à voir avec une énergie vitale. C’est peut-être pour ça qu’on ressort haletant de cet univers de sensations fortes?
Gilles