13 juillet 2013

Ecouter des mélodies

Sébastien Necca compose pour son quartet, le Seb Necca quartet, constitué, d’un contrebassiste, d’un vibraphoniste, d’un saxophoniste et de lui-même, batteur. Le vibraphone apporte la couleur bien particulière des sonorités qui le caractérise. Voici quelques précisions données par Sébastien Necca.
Vous venez jouer au festival de Souillac et vous pouvez me dire ce que représente pour vous votre participation à ce festival en tant que musicien et pour votre formation ?
Déjà, on est super contents. Parce que des festivals qui commencent à être connus et reconnus ne sont pas nombreux à faire confiance à des formations et des musiciens comme nous, qui ne sont pas hyper connus, qui n’ont pas de label, qui ne sont pas avec des tourneurs. Du coup c’est une chance de venir sur des événements comme celui-ci.
Par rapport à la formation, pour nous en plus, ça nous permet d’être trois jours dans un même endroit, à jouer tous les jours. Le niveau du groupe va en fait monter. Quand on fait trois quatre jours de suite de concert, on progresse forcément. Donc c’est que du bonheur!
Et de jouer dans la rue ? Sur les places ? En acoustique ?
Personnellement je trouve ça vachement bien. J’aime beaucoup ces conditions. C’est toujours un peu compliqué de jouer avec une sono sur une grosse scène. Quand il y a tellement de monde, on ne joue plus pour des gens mais pour une foule. Du coup, jouer en acoustique, dans la rue, au contact des gens, c’est très agréable. On en a déjà fait l’expérience à Aix en Provence et ça nous avait beaucoup plu. On doit être très concentré, plus attentif, plus à l’écoute et on se rend compte que le public aussi est plus à l’écoute. Comme ce n’est pas sonorisé, les spectateurs se permettent moins de choses et donc, sont plus attentifs.
Vous allez jouer devant un public qui n’est pas forcément amateur de jazz.
Je trouve ça bien. On a l’avantage de faire une musique assez accessible pour le gens. On n’a pas le problème d’une musique trop intellectuelle. Si les gens viennent après le spectacle nous dire « c’était bien » ou « c’était pas terrible », ce sont des avis qui vont avoir de l’importance parce que c’est un public neutre en jazz.
Quelle musique jouez-vous ?
Mettre la musique dans des cases ce n’est pas facile : on peut dire que c’est du jazz fusion, du jazz moderne. Mais tout le monde peut y trouver quelque chose, de la musique classique, de la musique très rock an d roll, africaine, ethnique. C’est un peu un mix de tout ce qu’on a écouté. On peut dire que c’est quelque chose comme du jazz moderne et  à l’intérieur il y a d’autres choses. J’essaie de faire en sorte que les mélodies soient très chantantes pour ne pas faire quelque chose de trop cérébral, de trop difficile à digérer de prime abord. L’écriture et la composition sont des moments un peu particuliers, des moments personnels qui vont résonner de manière différente en fonction de celui qui écoute, de quand il écoute, où il écoute et dans quel contexte il écoute. Et ce qui se passe, c’est que des gens pas amateurs vont bien aimer les mélodies et celui qui est plus habitué au jazz va entendre la mélodie et derrière il entendra des harmonies plus riches et des choses plus fines rythmiquement. Je laisserai les autres définir la musique.
Le Seb Necca Quartet proposera son spectacle les jeudis, vendredis et samedis aux terrasses et sur les places de Souillac. Comme le dit le musicien : « Que du bonheur ! »
Marie-Françoise