14 juillet 2013

"C’est un événement qu’on attend avec impatience"

Dans les rues, aux terrasses, sur les places, on entendra de l’afrojazz. Guillaume Foissac et Cédric le Feur expliquent le pourquoi de cette musique.
Votre formation s’appelle l’Afro Jazz Quartet? Pourquoi afro?
Guillaume: c’est une formation qui a cinq-six ans et qui a été en partie fondée par le bassiste Armel Gbaguidi qui revient du Bénin. De là est née notre volonté de monter une formation avec des influences des rythmiques africaines et de la musique plus traditionnellement jazz. La teinte rythmique liée à la musique africaine perdure dans les compositions et dans les reprises.
Comment est née cette la formation?
Cédric: elle s’est constituée en plusieurs étapes. J’ai rencontré le bassiste et le batteur dans une autre formation où nous jouions ensemble, une formation plus rock. Tous les trois on avait  envie de constituer une formation plus jazz. On a donc monté le groupe tous les trois et Guillaume est arrivé plus tard. 
Et quel est le répertoire de l’AFJ Quartet?
Cédric: le répertoire assez vaste, avec des compositions dans l’esprit du jazz avec des influences africaines rythmiques et puis des reprises. Avec parfois des morceaux de jazz qui ne sont pas des plus connus, qu’on reprend, qu’on essaie de faire à notre sauce. Il y a fifty fifty de compositions et de reprises. Avec le temps, on s’est ouvert à des sonorités plus funk, plus rock mais teintées de la base jazz.
De quelles influences jazz vous revendiquez-vous?
Guillaume: celles de Richard Bona, par exemple, qui a une approche musicale de mélange culturel. On a de vrais gros standards, assez peu, mais quelques-uns  qu’on transforme en afro, comme une reprise de Take five qui est un peu spéciale, très différente. On aussi des influences du funk, comme Nils Langren. On tient à garder l’énergie qui caractérise le groupe; c’est l’énergie de l’afro, l’énergie du funk et l’énergie issue de la bossa aussi. 
Cédric: on joue des standards. On joue Caravane, Summertime et d’autres airs très connus. Mais on joue aussi d’autres peu connus comme ceux d’une formation Deep organ trio, un trio de génie beaucoup moins connu; on joue aussi un morceau, Mirage, de Bill Coban. De Richard Bona et Watanabé, on reprend un morceau qui ne fait pas partie des plus connus qui s’appelle Bona panda.
Vous allez jouer dans la rue. Qu’est-ce que ça représente pour vous?
Guillaume: on essaie d’avoir une musique entraînante, ce n’est pas dansant mais entraînant. On essaie de faire entrer les gens dans la musique par le caractère entraînant de nos morceaux. Nous jouons certains morceaux où nous faisons participer le public. Ce sont des morceaux  avec des parties très rythmiques; on distribue des partitions au public pour qu’il entre avec nous dans la musique. On crée des interactions; c’est très vivant. Nous voulons aller au contact de gens. On n’est pas dans un jazz très technique mais on essaie d’offrir une grande accessibilité à notre musique. Ce sont des choses très simples, joyeuses, entraînantes. 
Cédric: on met une énergie dedans, parfois rock, funk ou d’autres qui viennent du jazz et on espère que les gens qui passent taperont du pied. On n’a pas d’inquiétude, c’est un rapport qui nous plaît beaucoup. Dans la rue on a quelques expériences; ça a toujours plutôt bien marché.
Que représente pour vous le festival de jazz de Souillac? Quelle image en avez-vous?
Cédric: le festival de Souillac, c’est un très beau festival. Il y a une très belle affiche. J’ai regardé tout l’historique de la programmation. C’est super chouette. On a déjà essayé d’y participer l’année dernière. Ça n’avait pas pu se faire. Maintenant c’est un événement qu’on attend avec impatience. Moi personnellement, j’y associe le soleil (je croise les doigts), une bonne ambiance, un beau paysage, un très bel événement et un très beau festival. 
Guillaume: je dirais la même chose que Cédric avec en plus le caractère local. Je suis originaire de cette région. Je connais très bien ce pays. Je connais très bien les gens et les habitudes. C’est un territoire qui est familial pour moi. Donc c’est un endroit particulier. Pour moi c’est encore plus fort que si je pouvais faire un festival encore plus gros. Toute ma famille qui va pouvoir nous écouter. On vient chez eux les voir. J’ai très hâte aussi de faire découvrir ce pays aux autres musiciens du groupe qui ne les connaissent pas.
Venez participer aux spectacles de l’Afro Jazz Quartet jeudi à 11h place de la Halle et à 15h30 allées Verninac, vendredi à 13h place de Toiles et à 18h30 allées Verninac, samedi à 12h30 place du Beffroi et à 15h30 place de la Halle.
Marie-Françoise