27 juin 2013

La signature personnelle de Michel Portal

La signature de Michel Portal, c'est aussi tous les hommages de celles et ceux qui jouent avec lui. Témoignages!

25 juin 2013

Lu pitsumé sh’éj éndjürmii (Chariot d’or)

Alain Gibert, Souillac 2005
Au moment où Nelson Mandela s’apprête à laisser son peuple, à nous laisser, j’apprends avec stupéfaction la disparition d’Alain Gibert, musicien du collectif ARFI, venu à Souillac pour le 30e anniversaire du festival, présenter « Sing for freedom » ou La Marmite infernale rencontre Le Nelson Mandela Metropolitan Choir. Cette année-là, il dirigeait l’orchestre qui accompagnait le ciné-concert « L’œil du pharmacien », film en noir et blanc sur le monde paysan auvergnat. Avec lui, il y avait, outre Clément son fils, clarinettiste, André Ricros, son grand ami, cabrettaïre, directeur de l’Agence des musiques traditionnelles d’Auvergne. Alain a participé au mouvement du jazz contemporain au début du collectif de l’Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire, a travaillé en direction des jeunes et surtout à la recherche de ses racines musicales dans le terroir de l’Auvergne. Il se doublait d’une belle personne, resté deux jours avec nous, il avait accompagné les bénévoles avant de nous présenter le deuxième soir avec La Marmite Infernale, le chœur de la Métropole Nelson Mandela dirigé par Mthuthuzeli Majeke, qui recevait des mains d’Alain Chastagnol alors maire de la ville, la médaille de Citoyen d’Honneur de Souillac. Paix à Alain et Madiba, c’est le moment de réécouter Africa Mood, un traditionnel sud-africain, chant de lutte anti-apartheid, demandant à Nelson Mandela, alors en prison de guider le peuple et de le conduire à la victoire.
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Espace-Presse/Communiques/Hommage-a-Alain-Gibert
Robert Peyrillou

23 juin 2013

L'élégant sextet d'Abdu Salim clôturera le festival 2013

Quand Rémi Leclerc, l'an dernier, nous a proposé de venir avec le sextet d'Abdu Salim, nous avons tout d'abord écarquillé les yeux. Pourquoi diable n'y avions-nous pas pensé avant? En fait, pour dire vrai, on y avait déjà pensé. On l'avait même évoqué. Mais nous n'avions pas sauté le pas. Peut-être parce que Abu Salim est peu connu? En fait, il nous semble faire surtout partie de ces illustres et malheureusement inconnus. Ensuite, on évoquait depuis longtemps la programmation de Rémi (et oui, vous nous excuserez mais on se connait depuis très très longtemps et on se tutoie très naturellement) car le festival a, avec lui, une histoire qui est peu commune. Bref, programmer le sextet d'Abdu Salim, sur la clôture du festival, était une évidence. Et puis, cette année où la programmation est placée sous le signe thématique de la passation entre générations (avec Daniel Humair et son Sweet and Sour, avec le duo constitué par Michel Portal et Vincent Peirani), le sextet d'Abdu Salim tombait à point nommé. Car les cinq musiciens qui participent de ce sextet, en compagnie de la figure tutélaire du grand saxophoniste, sont tous de brillants, que dis-je?, de brillantissimes jeunes musiciens. Outre Rémi, il y a Maxime Delporte (dont le nom est associé à l'extraordinaire Stabat Akish mais pas que), Frédéric Petitprez (qui participe au trio de Rémi Panossian, à l'Artichaut Orkestra...), Olivier Sabatier, dont on retiendra entre autres la participation au T Bones Jazz Unit, une formation emmenée par le trompettiste Nicolas Gardel qui est dans le sextet d'Abdu Salim. Bref... tout sonnait comme une évidence.
Et, si certains en doutent encore, un petit clic sur le player ci-dessous devrait finir de vous convaincre. Ou alors c'est à désespérer.
Rendez-vous donc dimanche 21 juillet, place de l'Eglise, à Pinsac (à cinq petits kilomètres de Souillac en suivant la Dordogne direction de Rocamadour) à 21h15 pour ce très beau concert en perspective.
Gilles

19 juin 2013

Bach Jazz Réunion



Dimanche 9 juin, dans la salle de l’Ostal d’Occitania de Toulouse, le Trio d’en bas jouait Bach. Le festival "Passe ton Bach d’abord", organisé par l’ensemble baroque de Toulouse, avait programmé cette formation, pour le moins inhabituelle dans l’univers de la musique classique. Le Trio d’en bas, renommé Trio d'en Bach, a relevé le défi… à quatre. La salle, avec son immense cheminée blanche, était trop petite, alors on a ouvert les fenêtres pour que le public assis à l’extérieur puisse entendre le concert. La sarabande de la Suite pour luth, attaquée aux saxophones alto et soprano, tuba et guitare, prit ses aises au gré de la fantaisie des quatre musiciens. La mélodie se laissa faire, joua le jeu, soutenue par les sons graves du tuba, rapidement relayée par la batterie, déployée par les instruments harmoniques. Les deux saxophones l’avaient abordée en douceur puis lui proposèrent une petite virée en pays de jazz. La clarinette basse offrant un socle répétitif mélodique, le saxophone soprano lança des notes tenues, balayant l’espace, tournoyantes, parfois presque une plainte. Puis, la sarabande reprit son tempo, au son de la flûte et enfin, chantée comme un leitmotiv, presque psalmodiée. Un trio de jazz composé de quatre musiciens joue Bach avec neuf instruments, c’est une curiosité. Que serait le second morceau ? Une Partita. Alors que le soleil tentait sa première apparition de la journée, clarinette et flûte ont exposé la mélodie, comme un thème de jazz. Rapidement acrobatique, l’air a pris le large, a visité les terres nouvelles des distorsions et des syncopes ; du souffle au son, il s’est laissé surprendre. La curiosité et l’attente étaient palpables. Plus sages, les rythmes de la danse s'emparèrent de l'air et, vifs et joyeux, habitèrent la mélodie. Une demi-heure de Bach en jazz, c'est sûr, c’est trop peu.
Marie-Françoise

13 juin 2013

Déjà du jazz au cinéma!



À Souillac, on aime le jazz et le cinéma. Impossible de laisser passer le long métrage documentaire de Bruno Le Jean Les fils du vent. Si nous aimons beaucoup les films documentaires sur les musiciens c’est parce qu’ils sont pleins de musique, celle qui est en train de naître, que l'on voit éclore dans sa réalité humaine. La musique ouvre à chacun des territoires inconnus transmis par des gens de cultures différentes, comme c’est le cas dans de ce film. Il nous emmène en terres manouches, avec les quatre guitaristes Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. Détenteurs d’un patrimoine qui est souvent la face la plus connue de leur culture, ils sont filmés dans leur quotidien, dans leurs caravanes, mais surtout au sein de leur communauté. Le plaisir d’écouter le jazz manouche virtuose se nourrit de cette immersion dans un univers de traditions orale et musicale. À ne pas rater au cinéma Le Paris de Souillac, lundi 17 juin à 21h, Les fils du vent, en partenariat avec le festival de jazz de Souillac. Marie-Françoise
http://www.lesfilsduvent-film.com/

09 juin 2013

C'est toujours une fête de venir à Souillac




Daniel Humair, qui vient en quartet avec Émile Parisien, Vincent Peirani et Jérôme Regard le jeudi 18 juillet sur la scène de Souillac en jazz, a su communiquer son enthousiasme lors d'un long entretien accordé à l'association le 11 mai 2013. Nous sommes complètement convaincus que le concert sera un événement unique, plein de force, d'imagination, d'humour et de fantaisie. À surtout ne pas rater.
Extrait de l’entretien avec Daniel Humair, 11 mai 2013
Daniel Humair, vous revenez à Souillac pour la cinquième fois, mais cette fois-ci avec trois jeunes musiciens. Si vous n'aviez pas enseigné au Conservatoire de Paris, votre parcours et cette confrontation générationnelle en seraient-ils là?
Oui. Parce que j’ai rencontré d’abord de jeunes musiciens qui étaient doués et qui ont fait énormément de progrès. Et puis, je n’avais plus du tout envie de jouer avec des gens de ma génération, qui se contentent de répéter ce qu’ils faisaient avant. Alors maintenant, avec ces jeunes j’ai un contact agréable. On a fait un parcours ensemble. Ils me font jouer autre chose. Je leur donne une certaine solidité, un confort du métier et eux m’apportent une fantaisie et un talent exceptionnels.
Quand vous avez constitué de groupe, comment avez-vous choisi les artistes?
Je les choisis parce qu’ils ont tout, c’est-à-dire qu’ils ont de l’enthousiasme, des moyens techniques énormes, une connaissance du jazz exceptionnelle, un sens du collectif assez rare, une nouvelle façon de distribuer la musique, de pratiquer plus une musique de groupe qu’une musique d’ego de solistes. Quand on travaille ensemble, j’ai l’impression qu’il y a un collectif.
Pouvez-nous nous dire comment ils communiquent? comment s’établissent les liens dans le collectif?
L’écoute, une écoute extrêmement attentive de tout ce qui se passe. Dès qu’il y a une proposition d’un des membres, tout le monde suit, ils ont le réflexe d’être présents. Ils écoutent la musique, ils n’écoutent pas leur propre production. C’est une de mes qualités, c’est que j’écoute beaucoup et je joue par rapport à ce que les autres me proposent. C’est mon groupe mais c’est un groupe qui a une liberté totale. Quand il y a une proposition, tout le monde part immédiatement et il y a une espèce d’écoute de la conversation de l’autre.
Est-ce que le cadre, l’abbaye romane ont une influence sur ce que vous allez jouer  et comment?
Tout a une influence, l’accueil a une influence, ce qu’on aura mangé a une influence, le public a une influence, le son a une influence. C’est la première chose, avoir un son qui nous convient. Pour nous c’est toujours une fête de venir à Souillac. C’est un festival où on aime les musiciens, pas un festival pour l’argent, c’est un festival pour la musique. On a envie de venir et on a envie de donner un maximum. En plus, j’adore la ville, elle  a une vraie atmosphère.
Marie-Françoise

http://www.danielhumair.com/ 

01 juin 2013

Roberto Fonseca présentera "yo" à Souillac le 20 juillet prochain


Héros de la nouvelle vague du jazz cubain, hélé par la mode, par le trend setter Gilles Peterson, Roberto Fonseca rebondit avec un projet de dialogue afro-cubain pimenté d’électro chocs et chics. Tempérant son clavier caliente, il s’infiltre dans les lignes languissantes de la kora de Sekou Kouyaté, du n’goni de Baba Sossoko, près du chant de Fatoumata Diawara. Mike Ladd scande un poème. Traditions [entre] mêlées et mixtures modernes aux claviers [Rhodes et Hammond] : les escales festives succèdent à d’autres plus exploratrices. Le leader brille sur les pétaradantes séquences rythmiques [« 80’s », « Bibisa », « Chabani »]. Dans ce dyptique détonnant [l’Afrique, l’électro], Fonseca affiche ses désirs d’aventures, entre racines et devenir.

Romain Grosman mai 2012 Jazz News (partenaire du festival)

Jazz village / Harmonia Mundi (partenaire du festival)