26 février 2012

La grande générosité du Ton Ton Salut Jazz Unit

Pour tous ceux qui fréquentent le jazz dans le sud-ouest et, particulièrement, dans la région toulousaine, Christian Ton Ton Salut est une figure emblématique. Ce serait, certes, réducteur de ne le considérer qu'au travers de la scène toulousaine mais son lien à la "ville rose" en fait une figure historique. Donc, puisqu'il se produisait hier soir, au sein de son Jazz Unit, nous avons couru l'écouter et le voir avec quatre très très bons musiciens. On avait déjà eu l'occasion de voir cette formation (et d'en parler) puisque ce sont eux qui avaient fait la clôture de l'édition 2011 de Souillac en Jazz. Et j'ai revu avec un plaisir immense, outre Ton Ton Salut, Cyril Amourette, Julien Duthu, Nicolas Gardel et David Pautric. Immense car c'est à la fois une rencontre musicale et humaine. Ton Ton Salut est un leader charismatique qui dirige avec bonne humeur, humour et efficacité et qui a véritablement un sens des autres. Les autres, ce sont, bien entendu, les musiciens avec lesquels il joue (j'ai entendu quelqu'un évoquer un parallèle avec Art Blakey!) mais aussi le public qui, à chacun de ces concerts, a le privilège de goûter à la grande générosité musicale et humaine de cette formation. Bref, c'est véritablement un très grand moment que nous avons passé hier soir dans un Mandala bondé dont nous sommes sortis à 1h30 du matin, conquis par ce qui venait de s'y passer.
Le Jazz Unit de TT Salut y a envoyé, en trois sets, un très beau concert dans un Mandala plein à craquer où celles et ceux qui avait eu la curieuse idée d'arriver après 21h se sont retrouvés debouts, serrés comme des sardines en boîtes. Faut dire que les concerts commencent aux alentours de 22h. et qu'il faut trancher entre être assis et attendre au moins une heure ou arriver pour le concert et rester debout. Et, hier soir, dans une ambiance quelquefois électrique du genre:
Ton Ton Salut: "Vous nous entendez?"
nous: "oui!!!"
Ton Ton Salut: "Ben nous aussi"
Une subtile manière de mettre un terme au brouhaha du fond de la salle qui gênait considérablement ceux qui étaient à côté des bourrus bruyants.

Trois sets donc qui sont allés crescendo en passant par Theolonius Monk, Steve Swallow, "Griffonnage", une composition de David Pautric, Wayner Shorter et un blues formidable pour lequel Mathieu Haage avait rejoint les cinq doigts de la main, habile et prête à serrer la votre, avant un rappel, pardon "un petit dernier". Nous sommes sortis ravis, le sourire béat de tant de musiques et d'attention.
Gilles

22 février 2012

Songs of Freedom

Coincé entre le quartier "européen" (quel drôle de nom!) et la place Flagey, récemment restaurée, à deux pas de la friterie Antoine, celle-là même que chanta Brel et qui, paraît-il, propose les meilleurs frites de Bruxelles... Hop, hop, hop, cessons les clichés et reprenons-nous car c’est le plus sérieusement du monde que l’espace Senghor d’Etterbeek accueillait le week-end dernier le projet "Songs of Freedom" de Nguyên Lê. Dans une salle tout en longueur, intitulée salle 1900, en référence à la date (approximative?) de sa construction, la scène est profonde et ce n’est pas l’énergie qui manquera à cette formation pour occuper cet espace, au demeurant fort beau. Fort beau, c’est aussi un qualificatif tout à fait approprié à la musique de Nguyên Lê. Car, si ce projet est exclusivement constitué de reprises rock et pop des années 1960 et 1970, c’est la musique de Nguyên Lê qui nous fut donnée à écouter. Tout est retravaillé, revisité, réinterprété. En témoigne, l’introduction à la guitare solo du premier morceau "Mercedez Benz" de Janis Joplin. Janis Joplin sera reprise également avec "Move Over", une très belle chose également. Mais c’est "Eleanor Rigby", celui-là même qui initie l’album, qui constitua le point d’orgue de ce concert haut en couleur où délicatesse et puissance se mélangèrent pour constituer un univers esthétique d’une finesse à laquelle nous a, depuis très longtemps, habitués Nguyên Lê. Le concert fut constitué de six morceaux, deux de Janis Joplin, deux des Beatles, deux de Steve Wonder, et on peut imaginer qu’en choisissant d’étirer les morceaux, les cinq musiciens (Nguyên Lê, llya Amar, Stéphane Galland, Linley Marthe, Himiko Paganotti) se sont ingéniés à tirer tout ce qu’ils pouvaient de ces mélodies. Six morceaux plus un rappel, avec "Whole Lotta Love" de Led Zeppelin dont on retiendra notamment un solide chorus de Linley Marthe à la basse électrique. Ce fut un concert particulièrement agréable pour chacune des paires d’oreilles de la salle avec, toutefois, un bémol car moins poétique que son avant-dernier projet, "Saiyuki", que notre Chef Chef avait eu le nez de programmer en 2010. Mais "Saiyuki" frisait la perfection.
Gilles

09 février 2012

Du jazz "HOT" par les temps qui courent


Samedi 11 février de 14 à 15h sur www.radiopac.fr, Hubert Bouysse dans "Jazzez-vous" convie Robert Peyrillou comme chaque mois. Au conducteur, les 30 ans de la disparition de Thelonious Monk, la presse écrite Jazz Magazine, Jazz Hot, So Jazz, la presse web www.tsfjazz.com, la Black American Music de Nicholas Payton, "Esthètes d'affiches" de Jean Jacques Tordjman, on reparlera d'E.S.T, de Miles Davis, de Jef Gilson qui vient de partir, de Corneloup, d’Étrangers familiers et de Flamant bleu ! mais aussi des sorties CD et sur la platine des studios de Pompadour : Monk bien sûr mais aussi Ahmad Jamal, Laura Littardi et Nicholas Payton.

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04 février 2012

Quand Pulcinella pense à la Raymond

Il y a un moment qu'on croise Pulcinella dans différentes salles et quelques festivals de Midi-Pyrénées. Et ben, voici que cette année, c'est ce quartet tonitruant qui fera la clôture de Souillac. Vive Pulcinella!