19 février 2011

Birdland in Paradise!

A 91 ans, George Shearing est parti voir si ailleurs le Birdland existait. C’est ce qu’il faut lui souhaiter.
George Shearing est un pianiste de jazz parfaitement inconnu chez nous. Pensez donc! Un Pianiste dont le jeu "percussif" est immédiatement reconnaissable, mélange subtil entre Swing et Be Bop et l’utilisation importante des accords "clusters". Certainement le premier pianiste à développer cette technique dès 1937, peut être due à sa cécité.
Ce jeu, reconnaissable entre tous, a fait l’objet de développement d’un logiciel "arrangeur automatique" où figurent également Basie et Hancock.
Après avoir émigré de son Angleterre natale à New York en 1947, il ne cesse d’enregistrer et son nom apparaît sur la bagatelle de 120 disques, excusez du peu, soit en tant que sideman, soit sous son nom, se permettant au passage de vendre, en 1947, 900 000 exemplaires de sa version de "September In the Rain"!!!
Au passage, il écrit en 1952 une chanson "Lullaby Of Birdland" qui deviendra un immense succès et un standard de jazz, incontournable encore à ce jour.
Hélas, il commet une faute de goût impardonnable pour "l’intelligentsia jazzistique" bien de chez nous, en puisant la quasi totalité de son répertoire sur les mélodies de Broadway et en employant un style d’improvisation qui n’égare jamais l’auditeur par un langage incompréhensible. Un jazz très élégant,simple et jouissif qui "fait du bien". Et tant pis pour les pisse vinaigre!!
Écoutez le encore et encore, les musiciens de ce gabarit ne sont, hélas, pas légion. Et puis, ça lui fera sûrement plaisir.
Philippe

06 février 2011

montre-moi ta newsletter#11

toute chaude sortie des presses, la newsletter#11.

05 février 2011

Cyril Amourette trio invitait Abdu Salim

Hier soir, le Mandala accueillait le trio de Cyril Amourette augmenté du saxophoniste Abdu Salim. Cyril Amourette sera présent cet été à Pinsac, pour la clôture du festival, dans le Jazz Unit de Ton Ton Salut. On a sauté sur l'occasion pour aller l'écouter. Et, pour notre plus grand plaisir, Rémi Leclerc, avec qui le festival a une très longue histoire d'amitié et de musique (Magadis en 2001 entre autres), est aux claviers dans ce trio. Bref, a priori un vrai plaisir en perspective. Mais ce fut aussi un grand moment de musique, envoyé en deux sets gagnants qui nous amenèrent jusqu'aux environs de minuit et demi pour une des plus belles choses qui me soit arrivé d'écouter au Mandala. Le concert a débuté avec un "One by One", signé Wayne Shorter, superbement interprété. Et puis le concert s'est déroulé, entre reprises et compositions de Cyril Amourette, avec une énergie de tonnerre. On surprend souvent le trio toulousain très ému de partager la scène avec Abdu Salim. Et on suppose que cette émotion est porteuse. Au groove très appuyé, servi par la batterie pulsante de Pierre-Alain Tocanier et le clavier de Rémi Leclerc, dont la main gauche faisait souvent office de walkin'bass, répondaient les chorus de la main droite (voire des deux) de Rémi, ceux de Cyril Amourette, ceux d'Abdu Salim et ceux de Pierre-Alain Tocannier, aussi brillants les uns que les autres. Et, quand dans cette pulsion souvent obsédante, les solos s'éternisent, on est pris dans une espèce de transe très efficace qui pouvait faire penser au "Power Soul" d'Idriss Muhammad. Enfin, en disant que le jeu du saxophoniste faisait alternativement penser à Coltrane et Groover Washington Jr., l'ambiance est définitivement donnée. Bref, il faut urgemment guetter les prochaines dates de ce trio.
Gilles