29 avril 2011

Zilhom, discret quartet

On nous avait dit le plus grand bien de Zilhom et j'avais raté le concert qu'ils avaient donné en tout début 2011 au Mandala. Rendez-vous était donc pris pour leur prestation au Chapeau Rouge de Toulouse, la salle de l'espace Saint-Cyprien. La programmation était le fait de PhilRo Jazz Project, une association toulousaine et ce concert le dernier d'une série autour de la jam session. En première partie, Jacky Grandjean présentait un projet en solo. Ce bassiste, connu pour participer au trio de Serge Lopez, n'était pas tout à fait seul mais j'aurais très certainement l'occasion d'en parler plus tard. Donc Zilhom.
Zilhom est un quartet conduit par Gabriel Midon, au Fender Rhodes, et constitué de Pierre-Alain Tocannier (dont on a parlé à plusieurs reprises sur ce blog) à la batterie, Elvin Bironien (qu'on avait vu et chroniqué pour le Free du Hazard) à la basse électrique et Illyes Ferfer au saxophone. Les compositions, dues à Gabriel Midon, semblent imprégnées d'Outre-Mer, à l'image de "Ambato" et j'oserais un clin d'oeil à feu Ultramarine. Mais cette influence n'est pas exclusive et que le quartet ait joué, à la fin du concert, "Theolonius" est suffisamment révélateur d'autres influences. S'il fallait trouver un dénominateur commun à leur musique, ce serait, à mon sens, le "groove". Le Fender Rhodes et la basse électrique y contribuent très vraisemblablement.
On pourra regretter la timidité de ce quartet, à l'instar de leur site, du visuel de leur album, "Les contes de l'abribus", et des présentations par Gabriel Midon. Mais, en même temps, cette posture en retrait, qui ne reflète pas leur musique, à l'image du solo énergique, de Pierre-Alain Tocannier, est tout à leur honneur: ils s'effacent derrière leur musique et c'est tant mieux pour nous puisqu'ils sollicitent notre intelligence et notre goût musical.
Gilles

25 avril 2011

De la boîte de jazz à la boîte aux lettres


Ces derniers temps, j’ai reçu des nouvelles du jazz (en anglais jazz news). Tout d’abord, une belle carte de Corée, toute en blanc et bleu comme la note, me rappelle que j’avais vu la « belle favorite » des amateurs de voix : Youn Sun Nah, le 10 octobre 2003 à côté du château de Pompadour, remis avec le titre de Marquise à une autre favorite, mais de Louis XV. C’était déjà la « Same Girl » qu’aujourd’hui ! Puis un petit mot de Frank Woeste, qui sera à Souillac le 22 juillet avec Ibrahim Maalouf ; Vincent Bessières, qui connaît bien Souillac, a signé ce mot qui parle du « Double You » du claviériste. Legnini et la Warren m’invitent également à écouter « The Vox », quant à Jacques Denis, il envoie une longue missive d’Ethiopie, une histoire de tigre dans le moteur du jazz. J’en profite pour faire un clin d’œil à un copain croisé dans le Mentalo Circus il y a trente ans, un dompteur de tigres des platanes : Marc Démereau. J’ai reçu aussi une carte postale sonore signée Qobuz, en vadrouille notamment chez mon ami Jean Michel au château de Laborie. Nguyên Lê, qui a présenté à Souillac l’an passé « Saiyuki » donne aussi de ses nouvelles et me rend jaloux de ses chemises et rend sûrement plus d’un, jaloux de ses musiques de freedom. Un ami de Dee Alexander, venue nous rendre visite en 2010, chicagoan et membre de l’AACM comme elle, Henry Threadgill, me rappelle dans sa longue lettre que le blues et le gospel font partie de son background social, et que sa musique procure des sensations de chaud comme de froid, de violence comme de douceur, une musique de jazz, en somme ! En fait tout ce courrier était dans une grande enveloppe, la nouvelle revue dont Thomas Boudrant est directeur de la publication, Romain Grosman, rédacteur en chef : JAZZ NEWS. Bienvenue et bravo.

Robert Peyrillou

22 avril 2011

Francesco Bearzatti - X Suite for Malcolm - part two


Comme son nom l'indique, la deuxième partie du quartet de Francesco Bearzatti autour de Malcolm X.

10 avril 2011

Francesco Bearzatti - X Suite for Malcolm - part one


Francesco Bearzatti avait rendu hommage, dans son précédent projet, à Tina Modotti, photographe de la première moitié du 20e s. On avait rendu compte de ce projet et du concert qu'il avait donné dans le cadre de Jazz sur son 31 sur ce blog (clic). Son Tinissima quartet, revisiste maintenant la vie, tout aussi tragique, de Malcolm X. Ce projet sera présenté à Souillac cet été. Ici, il s'agit de la première partie.

03 avril 2011

La poésie musicale d'Ibrahim Maalouf - part 2


Dans la série "Ibrahim Maalouf", commencée mi-mars, voici son quintet qui interprète "Shadows" dans un registre reggae.