11 octobre 2010

What a Wonderful World

Nous étions, ce soir, à Saint-Orens pour notre premier concert de Jazz sur son 31, cru 2010. On y était pour voir le quartet de Toot Thielemans, très vraisemblablement l'hamoniciste le plus connu, très vraisemblablement aussi le jazzman belge le plus international. Je n'avais jamais eu la chance de le voir sur scène et ce n'était pas sans émotion que j'accueillais ce concert. Accompagné de Nathalie Loriers au piano, Joost van Schaïk à la batterie et, ai-je envie de dire, l'incontournable Sal La Roca à la contrebasse, il nous a gratifiés d'un concert que je garderai très longtemps en mémoire. Je retiendrai un concert où les mélodies ont primé et j'oserais même, pour cette raison, une comparaison avec Charles Lloyd. Nous avons, au travers de ces très belles phrases, rencontré Paul Simon avec "I do it for your love", nous avons croisé Bill Evans, avec lequel il a, jadis, enregistré, Joseph Kosma dont il a repris "Les feuilles mortes". Nous sommes également passés par des compositions de Thielemans, "Bluesette" ou encore "For my Lady" (reprise par Claude Nougaro) et, systématiquement, nous avons eu droit à de très belles phrases mélodiques. Son répertoire a rendu hommage également au Brésil avec "The Dolphin" de Luis Eça, rappelons-nous à ce propos que Toot Thielemans a enregistré deux très beaux "The Brazil Project".
Et puis il y eu un rappel et le quartet nous a offert un très émouvant "What a Wonderful World", puis un second rappel au prémonitoire "Ne me quitte pas" et, donc, un troisième rappel, un blues tempo rapide et, chaque fois, nous étions debout, applaudissant à tout fracasser. Bravo Maître.
Gilles