16 janvier 2010

Fabriquer la musique en temps réel

Le Grand Toz était hier soir le Moyen Toz. Et pourtant, quelle énergie! Neuf musiciens sur la petite scène du Mandala (et oui, encore lui!) et pas mal d'entre eux qui, régulièrement laissaient leur instrument pour filer sur le devant de la scène et diriger ce big toz, plein de foutraque, d'intelligence et de générosité.
Tout a commencé comme rarement débute un concert: certains s'accordent, d'autres jouent et, petit à petit, au fur et à mesure que les anches sont léchées, les cordes tendues, tout le monde se joint à ce plein d'énergie, de tonus, d'humour.
Le plus étrange, ce sont ces signes que chaque musicien, quand il mute en chef d'orchestre, emploie. La gestuelle est un langage et, ici, c'est encore plein d'humour: je te montre mon coude et voilà que le thème est repris, je dresse mon index contre ma tempe et je sais que les anches vont bientôt aller à l'unisson.
Et, pendant plus de deux heures, entrecoupées d'une poz, les neuf musiciens s'en sont donnés à cœur joie, pour leur plus grand bonheur et pour le nôtre. Dans le cadre de la quinzaine des musiques improvisées, le Grand Toz, créateur de musique en temps réel, nous a donné à voir une expérience musicale et scénique subtile et intelligente.

Le Grand Toz hier soir, c'était Pierre Dayraud, batterie; Louis Pentoldi, batterie; Elvin Tétard, basse; Eugénie Ursh, violoncelle; Pierre Beauzerand, clavier; Marc Maffiolo, saxophone ténor; Paco Serrano, saxophone alto; Stéphane Lachaise, saxophone alto; Gerald Gimenez, guitare

Gilles