21 décembre 2009

Tempête sous le crâne

C'est avec beaucoup de bonheur qu'on est allé voir Stabat Akish, samedi soir dernier au Mandala. Beaucoup de bonheur parce qu'on était ravi de revoir et ré-entendre Rémi Leclerc (qu'on a croisé d'innombrables fois dans les afters à Souillac) ainsi que Stéphane Gratteau (qu'on connaissait par Curcuma). Beaucoup de bonheur égalemement parce qu'on avait été séduit par leur disque.
La petite scène du Mandala accueillait donc ce volumineux sextet serré entre le fender rhodes, le vibraphone, le marimba basse, la batterie, les différents saxs (dont un imposant sax basse) et la contrebasse qui, pour l'occasion paraissait rachitique. Serré, c'est l'adjectif qui va aussi avec les compositions et arrangements de Stabat Akish car, pour filer dans cette musique narrative, Maxime Delporte a déployé d'ingénieux et surprenants chemins. Le premier set a été largement consacré à des clapiotes, des morceaux particulièrement courts, percutants, souvent drôles (dont la vache-kiwi). Après la pause pour écouler consommations (il faut que vive le Mandala) et cigarettes (brr!!! Faisait froid dehors), le second set a été plus long, plus groove, plus prenant. On regrettera que les chorus aient été trop courts. Peut-être est-ce peu compatible avec le format des morceaux? Ces longues explorations, constituées d'une multitude d'épisodes, pouvaient-elles supporter des chorus longs? Les musiciens n'en ont pas fait le choix et c'est particulièrement dommage car, une fois entrés dans le groove d'un chorus au rhodes ou au sax, nous en sortions trop rapidement pour une autre exploration. Ce choix fut d'autant plus dommageable que les musiciens avaient vraiment beaucoup de choses à nous dire et donnaient quelquefois l'impression de se brider.
On reviendra, c'est sûr, ré-écouter Stabat Akish. On reviendra en courant, au Mandala ou ailleurs, revoir cette formation qui compte parmi les plus surprenantes.
Gilles

13 décembre 2009

AG cru 2009

AG 2009 pour une édition en 2010. Autour de la table, après notre réunion mensuelle, nous ont rejoints, maire, adjointe à la culture, imprimeur, journalistes pour se prononcer sur le bilan moral, le bilan financier et le provisionnel. Le CA a ensuite été mis au vote pour sa moitié et le bureau reconduit. Bob est toujours Chef Chef. Ouf!

Cahors terrassé

L'auditorium de Cahors accueillait hier soir le premier concert jazz de cette saison. La salle, pleine à craquer, témoignait du succès de cette initiative et de la programmation. Pas une place libre pour disposer son manteau ou son sac. Il fallait tout garder sur les genoux et c'est tant mieux.
21h00 pétantes, le trio de Jacky Terrasson déboule sur scène. Sans un mot, les musiciens s'installent et démarrent 1h30 de concert à fond les boulons. Le premier morceau bouclé, Terrasson quitte son pull-over et laisse apparaître une chemise orange qui, au fil du concert, deviendra aussi trempée qu'une serviette à la sortie du bain. Peut-être est-ce un clin d'œil à Johnny, cet autre franco-américain ? C'est, plus certainement, des enchaînements, des chemins mélodiques qui construisent ces motifs obsessionnels que découlent ces litres de sueur. Tout va très vite donc, très haut, très beau. Et, sous sa tignasse mi Jackson Five, mi Carla Bley, on devine des kilomètres d'intelligence musicale. Deux rappels fracassants ponctués par une lapidaire présentation des musiciens (dont Leon Parker toujours aussi terrible) viendront clore cette soirée.
La lumière revient et mes voisins, comme moi, sont émerveillés : "c'était extraordinaire". Extraordinaire... le mot est faible.
Gilles