Jazz à Souillac le 4 avril

Entretien avec Jean-Pierre Rohic du Rotary Club de Souillac : soirée jazz du 4 avril 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Souillac avec le Cocktail Jazz Quintet

Vous organisez le 4 avril une soirée concert. Ce n’est pas la première fois que vous choisissez un concert de jazz puisque, en 2005, vous aviez choisi de soutenir les actions en faveur des sinistrés du cyclone de La Nouvelle Orléans. Pourquoi ce type de manifestation ?

Ce type de manifestation fait partie de nos actions habituelles destinées à récolter des fonds au profit de causes humanitaires. Ainsi la soirée du 4 avril est destinée à l’achat d’une table de change pédiatrique au profit de la SASI (Service d’aide et de soutien à l’intégration des enfants et adolescents porteur d’une déficience sensorielle ou motrice).

Vous organisez d’autres soirées. Lesquelles ? sous quelles formes ?

Un concert classique a eu lieu le 11 janvier 2009 avec Marc Drobinsky au profit de « polio Plus », programme du Rotary International ayant pour but l’éradication de la polio dans le monde (1500€).

Un grand loto le 11 octobre 2008 a permis l’achat d’un défibrillateur d’une valeur de 2000€ offert à la mairie de Souillac et le don d’un chèque de 4000€ à une association finançant la recherche sur la maladie orpheline « Von Himple Lindau ».

Un thé dansant sera organisé début 2010 pour une cause qui reste à déterminer.

Pour les soirées jazz, vous vous tournez vers l’association pour le festival de jazz de Souillac. Pouvez-vous préciser quelles sont vos attentes ?

De bénéficier de la renommée et du savoir faire du festival de jazz « Sim Copans » permettant de toucher un large public.

Cette soirée se veut amicale et festive. Sous quelle forme se présentera-t-elle ?

Ce sera une soirée « cabaret jazz. »

À samedi donc

Marie-Françoise

dogmazik

La loi HADOPI, également appelée "Création et internet", doit être débattue et, éventuellement, adoptée ces jours-ci. Elle est, selon ses partisans, susceptible de constituer une réponse au téléchargements illégaux et, par conséquent, un rempart pour défendre les artistes. Pour nombre de détracteurs, en revanche, elle est le fait de maisons de production qui défendent, corps et âmes, une industrie du disque qui ne jure que par un modèle économique dépassé. Pour preuve, c'est l'ancien PDG de la FNAC, Denis Olivennes, qui a été chargé de conduire la mission ayant abouti à ce projet de loi. En outre, la loi HADOPI ne supprime pas la loi DADVSI, votée en 2006, qui qualifie en droit pénal la représentation ou la reproduction d'oeuvres. On assisterait ainsi à un empilement de mesures répresssives.

Dans cette dynamique, existent toutefois des alternatives dont témoigne, entre autres, le site dogmazic. Issu de l'association Musique Libre!, ce site propose aux musiciens de déposer leur musique sur le site en choisissant le type de licence. Pour les auditeurs, la musique est en téléchargement libre et, selon la licence utilisée, elle peut être téléchargée, diffusée, transformée... Seule l'utilisation de cette musique sans mention de l'auteur est interdite. En référence plus de 30000 compositions, toutes téléchargeables. Les auditeurs convaincus pourront, le cas échéant, acheter l'album, estimant que les musiciens doivent être rémunérés.

Gilles

Old or New Thing ?

Salut!
Voici un disque génial! Concert free d'Archie Shepp qui va passer à Rio Loco le 20 juin avec le Dar Gnawa of Tanger sur le thème du Maghreb central, formation déjà venue à Souillac en 2006.
Concert donc de Shepp et John Coltrane à Newport le 2 juillet 1965. C'est un peu vieux mais quelle histoire!
La New Thing est un mouvement qui a essayé de sortir le jazz de ces ornières académiques et qui était liée aux mouvements historiques de la lutte des classes en Amérique. Je veux parler de tous ces noirs meurtris et de ces histoires de racisme qui avaient lieu aux E.U, il n'y a pas si longtemps encore.
Dans ce concert, les deux leaders accompagnés DU quartet (McCoy Tyner, Jimmy Garrison et Elvin Jones) rivalisent, à mon avis, de finesse et de raffinement esthétiques pour nous livrer L'évènement free. On sent le souffle des deux saxophonistes vibrer d'intensité et nous emporter vers des thèmes, notamment ceux de Shepp plus contemporains comme "Ujdama" et "Steam" repris récemment avec le regretté Siegfried Kessler sur son label Archieball. Cependant, si le saxophonsite militant ne jouait pas encore ces morceaux-là dans son répertoire, il nous grayifie quand même d'une reprise du fameux "Matin des noirs", ballade nonchalante à souhait et assez introspective. C'est qu'Archie Shepp, que j'adore, est un savant artiste et une figure incontournable, autant du pont de vue politique que musical que ce soit aux E.U ou en Europe où il réside partiellement à PAris. On l'a vu notamment avec le rappeur Rocé et sa manière de jouer est tout simplement géniale. "The Trane", que tout le monde a écouté au moins une fois dans sa vie n'est pas en reste, car on sent son souffle et sa vision révolutionnaire dans ce concert où il joue notamment "My favorite things" et d'autres thèmes géniaux.
Si vous voulez vous informer plus avant sur la New Thing, je vous conseille le livre de Philippe Carles et Jean-Louis Comolli "Free jazz - Black power" qui retrace cette période et fait référence.
Damien

Redman tout simplement

Grosse bouffée d’émotion quand Joshua Redman est arrivé sur scène ce 9 mars à Saint-Orens, sensation d’avoir de la chance, conscience du cadeau. Dans le hall de l’Altigone, un petit panneau prévenait : Greg Hutchinson serait remplacé par Clarence Penn (oui on se souvient c’était le batteur de Galliano, il y a deux ans). Donc arrivée sur scène des trois musiciens et tout de suite la musique débarque. Et nous embarque. La perfection du son des trois musiciens est évidente. Je suis toujours fascinée par le son du saxophone de Joshua Redman et de la contrebasse de Reuben Rogers. Cette exigence est tenace, solide, sans accrocs. Les mélodies énergiques et chantantes offrent des espaces de longues improvisations inspirées. Musique circulaire tonique dans March ou Insomnomaniac, voyage planant avec Ghost, douce poésie d’une version de la Sonate au clair de lune de Beethoven. L’imagination narrative de Joshua Redman parle à l’âme. Et toujours ce son. Les solos s’étirent, ceux du saxophoniste comme ceux de Reuben Rogers (poétique et parfait) et ceux de Clarence Penn (énergique et parfois facétieux), on s’installe, on se sent bien, captivé dans cette musique qui devrait ne jamais s’arrêter. Et le disque Compass qui réunit autour de Joshua une double rythmique avec Larry Grenadier et Reuben Rogers à la basse et Brian Blade et Gregory Hutchinson à la batterie permet de garder souvenir de ce magnifique moment de musique. Marie-Françoise

Exils d'hier et d'aujourd'hui à Souillac

Dans le cadre de l'hommage aux réfugiés de la guerre d'Espagne qui aura lieu à Souillac du 21 au 27 mars, c'est l'occasion pour moi de parler de "Songs of the Spanish civil war", CD paru en 2000 chez Léo Records du Ramon Lopez Quartet avec Ramon à la batterie, Daunik Lazro aux saxophones alto et baryton, Thierry Madiot au trombone basse, Paul Rogers à la double basse à 5 cordes et avec Benat Achiary au chant sur quelques morceaux. D'abord à Souillac, vendredi 20 mars "Land and freedom" film de Ken Loach au cinéma Le Paris, deux expositions à la bibliothèque et à la salle Saint Martin, l'occasion de voir notamment des oeuvres d'artistes régionaux comme Patricia Neal, spécialement créées ou une riche et belle collection de la littérature espagnole, deux conférences "Guerre et Révolution" par Miguel Pecina et "La retirada, l'exil, les maquis" par Charles Farreny. Cet hommage est organisé à l'initiative de filles et fils de combattants républicains réfugiés à Souillac, avec le soutien de la municipalité, d'éléèves du lycée hôtelier et du lycée Louis Vicat. Ce sera l'occasion aussi pour Nestor Romero de présenter son livre "Histoire de guerre, de révolutions et d'exils".
Quant à notre percussionniste apprécié à Souillac le 1er février 2003, né à Alicante, il plonge dans ses racines. ce disque rappelle d'où vient le jazz: musique de résistance, face à l’oppression sous toutes ses formes. De « Els Segadors » à « Los Cuatro Generales » en passant par notamment « El Quinto Regimiento », autant de chansons témoignages comme "Guernica".
Robert Peyrillou

en mai fais ce qu'il te plaît

A deux pas du Lot, dans l'outre-Figeac, l'Association Clair & Net organise le festival Mine de Jazz. Mais, dans l'ordre ou le désordre, Clair & Net, c'est aussi l'initiation et la formation aux musiques improvisées et amplifiées, l'aide à la diffusion de spectacles sur ces musiques, l'accompagnement et le développement des projets de réalisations discographiques, la professionnalisation des acteurs intervenant dans ces domaines, des actions menées par ses adhérents dans les domaines de l’information-ressources, du soutien aux groupes autoproduits, et de la gestion sonore, un appui à la structuration du secteur à travers l'observation permanente, la réflexion sur la mutualisation d’emplois et de moyens, la concertation et la médiation avec les pouvoirs publics. Et puis, en quelques clics, vous pourrez écouter et télécharger les concerts passés. Et là, en une simple pression sur le player ci-dessous, vous pourrez écouter Estate (un de mes thèmes préférés) par le Marc Perez Quartet. Attention, c'est du genre détente...

Gilles

Pado (encore et encore)

Ben, voilà qu'on a reçu cette annonce: deux dates de Jean-Marc Padovani en septet avec, entre autres, Frédéric Monino et Bruno Wilhem (qui s'était produit à Assier voilà deux ans). Pour nous, un concert de Pado c'est toujours du bonheur et on ne saurait vous conseiller de courir prendre des places pour Fresnes ou, si ça vous effraie, pour le studio de l'Ermitage à Paris.

Gilles

Concert à Souillac

Samedi 4 avril 2009 à partir de 20h30 au Palais des Congrès, concert exceptionnel organisé par le Rotary Club de Souillac.

L’orchestre « Cocktail Jazz Quintet » réunit un trio piano, contrebasse, batterie et une section de cuivres saxophone/flûtes, trompette/bugle. Avec de la bonne humeur et beaucoup de dynamisme ces Lotois développent un large répertoire de Louis Armstrong à Carlos Jobim, de Claude Nougaro à Henri Salvador avec quelques touches d’accordéon et des clins d’œil à Stan Getz et Miles Davis.

Cette soirée est organisée au profit du S.A.S.I - A.P.A.J.H (service d'aide et de soutien à l'intégration des enfants et adolescents porteurs d'une déficience sensorielle ou motrice) pour l'achat d'une table de change pédiatrique électrique et au profit des œuvres du Rotary Club de Souillac.

L’association pour le festival de jazz de Souillac est heureuse de s’associer à cette manifestation et de présenter une formation qui animera places, rues et marchés de Souillac le 25 juillet.

Vous pourrez retrouver également le Cocktail Jazz Quintet le dimanche 26 juillet au pique-nique à Lachapelle Auzac, au départ de la randonnée jazz et à 21h devant l’église de Pinsac pour un grand concert.

Marie-Françoise

Infos pratiques :
20h30 Palais des Congrès
Prix des places : 10 euros, gratuité pour les moins de 10 ans.
Réservations à l’office de tourisme : 05 6 5 37 81 56

Le club des cinq

L’affiche annonçait «Claude Egéa Quintet». De quoi se réjouir car j’avais été enthousiasmé par ce trompettiste à qui Jazz sur son 31 avait donné carte blanche cet automne. De quoi se réjouir également car il se produisait, samedi dernier à l’auditorium de Cahors, entouré par quatre musiciens qui valent, chacun, le détour.
Au piano, Manuel Rocheman, figure discrète derrière ses lunettes et ses cheveux poivres. On l’a déjà rencontré sur le blog à propos d’un travail qu’il accomplit avec, notamment PO et Jo Govin, autour de Tonino Horta. A la contrebasse, Patrice Caratini, génial initiateur du Caratini Jazz Ensemble, compositeur (le quintet a joué une de ses compositions qui devrait sortir prochainement), arrangeur (encore samedi, en rappel, une biguine arrangée par Caratini himself et Alain-Jean Marie); à la batterie, Thomas Grimmonprez, benjamin de la formation, un grand décontracté. Superbe; au trombone et à la trompette basse, Denis Leloup, devant toute avec Claude Egéa. Mais, samedi, ce dernier avait un léger avantage. Car, si on a parfaitement senti qu’il n’y avait ni prééminence ni hiérarchie dans la musique, Claude Egéa rendait hommage à son premier prof de trompette, un prof présent dans la salle et enseignant à l’école de musique de Cahors. Pour lui, ce fut Mingus. Mais du Mingus, il y en eut à six reprises, toutes superbement interprétées. Comme d’ailleurs celles de Lee Morgan ou encore Benny Goodman. Chaque note, superbement exécutée, génère une impression de rigueur mêlée à un souci de produire une musique riche. Certes, entre Lee Morgan et Charlie Mingus, l’hommage aux Anciens pouvait sembler trop systématique. Mais le «Duke Ellington Sound of Love» emportait tout sur son passage: l’adhésion du public, le silence dans la salle et, la dernière note sonnant, la salve d’applaudissements. Bravo Maestro.

Gilles

Lundi 9 mars

Jazz sur son 31, festival d’automne, organise des concerts toute l’année. Nous nous en réjouissons et nous en profitons. Lundi prochain, le 9 mars, Joshua Redman accompagné de Reuben Rodgers à la contrebasse et de Greg Hutchinson à la batterie se produira à la salle Altigone de Saint-Orens. Joshua Redman nous fera profiter des compositions de son dernier album Compass, grand retour sur la scène du jazz acoustique créatif. Nous, de Souillac-en-jazz, nous nous réjouissons aussi de retrouver Greg Hutchinson, qui nous a donné tant de musique l’été dernier avec Stefano di Battista puis avec Charles Lloyd. Et en plus avec Joshua Redman, un saxophoniste magistral. Quelle chance nous avons !

Marie-Françoise
Vous pouvez trouver toutes les informations sur le site www.jazz31.com

Blue Note fait son festival

Pour beaucoup d’entre nous, Blue Note est un label qui a publié des musiciens très importants et prestigieux. On compte parmi eux Miles Davis, John Coltrane, Theolonius Monk, Herbie Hancock, Wayne Shorter… C’est aussi un label qui fête ses soixante-dix ans. Bref, Blue Note fait partie de l’histoire du jazz. Mais Blue Note c’est encore un label qui publie nombre de musiciens qui, aujourd’hui, font l’histoire du jazz. On compte parmi eux Erik Truffaz, Cassandra Wilson, Joe Lovano, Pat Martino, Avishai Cohen, Gonzalo Rubalcaba, John Scofield, Jacky Terrasson et Chucho Valdes. Et puis Blue Note est également un festival, créé à l’initiative de Blue Note Records et Deluxe Productions en mars 2004. Cette année, le Blue Note Record Festival fête sa cinquième édition avec des dates essentiellement à Paris et quatre concerts en province (Lille, Lyon, Marseille et Nantes). Il y a beaucoup de choses et, dans le désordre (ou peut-être pas), on citera Erik Truffaz (sur les trois projets qui constituent Rendez-vous), Guillaume de Chassy trio, Rosario Giulani quartet, Avishaï Cohen Group…

C’est à partir du 30 mars, ça court jusqu’au 16 avril, c’est sûr qu’on en entendra parler dans les canards et toutes les infos sont disponibles depuis ce clic.

Gilles