26 février 2009

Truffaz quand tu nous tiens...

Hier soir Erik Truffaz se produisait au Bikini avec Sly Johnson et Philippe Garcia. Concert monstrueux, terriblement génial (comme, ai-je envie de dire, tout ce que fait Erik Truffaz). Le trio nous a amenés autour du "Paris", un des projets de son dernier tryptique (dont on ne dira jamais assez de bien) entre une reprise, minimaliste, de "Come Together", un hommage à Soft Machine, avec "Mr Wyatt", un rebondissant "Addis Abeba", des compositions de Sly Johnson ("Goodbye Tomorrow" et "La Mouche") en passant par des impros, du dub et "Saloua," un maintenant classique mais toujours magistral. Et pour poursuivre avec Truffaz et Sly Johnson, voici un entretien avec le trompettiste qui ne demande qu'un petit clic sur le bouton "play".

Gilles

25 février 2009

concerto furioso

Ce qui surprend en premier lieu chez Giovanni Mirabassi, c'est la quantité de notes que ses dix doigts (car il n'en a que dix) alignent durant un concert. Ses mains s'agitent incessamment sur le clavier et, de cette infinie déferlante, naissent des mélodies, sensuelles, douces, généreuses. Ces doigts s'agitent également car Mirabassi développe sans cesse pour que les mélodies se fassent chorus. De très longues phrases lyriques auxquelles le public de la salle Nougaro (programmation excellente au demeurant) est resté suspendu. Et, dans cette profusion de notes, toutes constituent un ensemble extrêmement nourri mais aucune n'a la même intensité. Ces doigts nous baladent d'un bout à l'autre du clavier tandis que Gianluca Renzi (cb) et Leon Parker (d), frappe percutante, relancent.
Il faudra deux rappels, dont un Autumn Leaves, pour que le public estime que la musique ait définitivement raison et qu'il ne servait à rien de la défier.
Gilles

21 février 2009

De György Ligeti à Kurt Cobain



The Bad Plus était en concert mardi 17 à la Bowery Ballroom, salle de concert new-yorkaise (habituellement plus orientée rock que jazz), et le groupe a fait, comme sur ses disques, le grand écart entre les univers musicaux qu'il apprécie.
Ce trio, créé en 2000, se compose du bassiste Reid Anderson, du pianiste Ethan Iverson, et du batteur David King (qui officie également au sein de Happy Apple). Les morceaux joués se partagent entre créations du groupe (le superbe Anthem for the earnest - assez E.S.Tien), les reprises jazz (ou plutôt réinterprétations) de classique/contemporain (Ligeti, Stravinsky) et de morceaux rock connus (Lithium, New Year's Day).
J'ai été vraiment emballé par la première partie où le trio évoluait seul, et spécialement par le batteur David King, impressionnant avec un jeu très varié, que ce soit sur les thèmes soutenus où sa puissance fait merveille, ou sur ceux où il joue tout en retenue, en sortant des une grande variété de sons de sa batterie, et de ses cymbales en particulier.
Je suis plus partagé sur la seconde partie où ils ont été rejoints par la chanteuse Wendy Lewis, bonne chanteuse mais dont l'apport est selon moi discutable... Elle est très présente également sur leur dernier CD (For All I Care), et ce concert new-yorkais faisait l'objet d'une captation en vue de l'édition d'un live.

Le CD que je recommanderais: Blunt Object: Live in Tokyo
Le site du groupe : http://www.thebadplus.com/
Des photos du concert (dont je ne suis pas l'auteur)
Une vidéo de Anthem for the Earnest

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Sous le regard du papillon lotois

Aux couleurs de la prochaine affiche, voilà le site version été 2009 du festival. Cliquez, cliquez, cliquez ici, ça nous fait monter dans Google!!!!!!!!!!!!!
Gilles

15 février 2009

L'effet Phatt Sh!nglarr



Cela faisait bien 1 mois qu'on n'avait pas vu le Sylvain...

Samedi, je me suis donc précipité à 21h pétante aux Docks de Cahors en compagnie de Jean Marc, des fourmis plein les jambes.
L'apparition de Phatt Sh!nglarr sur scène, en ce soir de St Valentin, pour nous présenter son savoir faire de sampleur en compagnie des Zincs Prod, ou plus seul pour quelques titres phares de "Avant l'album".
Phatt a réussi un tour de force : transformer sans dénaturer ou trahir.
Subtilement groovee, Il a gardé ce petit côté engagé jaaazzzi que l'on apprécie à Souillac, avec des basses grasses qui parlent d'elles même. Une des forces de ce super héros est sans contredit le jeu de doigts sur vinyle qui apporte richesse et subtilité à l’album et envoûte ses fans.

Un grand merci à Sylvain pour cette bonne soirée, dans laquelle il assume beaucoup d'éléments : sa culture, ses doutes et son attachement pour le Jazz et Souillac !


Laurent

11 février 2009

Aimez-vous le jazz ? c'est bientôt la St Valentin !

La Fondation Frank Ténot et les Editions de Layeur viennent de sortir « Celui qui aimait le jazz » de Frank Ténot. J’avais souscrit d’autant plus que les bénéfices étaient reversés à la fondation qui soutient différents projets artistiques. A l’appui du livre est joint un CD qui reprend 12 thèmes titres des chapitres. On retrouve Billie, Django, Ella mais aussi Armstrong, Ellington, Mingus et Blakey avec son fameux « Blues march for Europe n°1 » cher à Ténot et Filipacchi. Un magnifique album de rares photos et de fac-similés accompagne l’ouvrage et quel plaisir d’y trouver Sim Copans au premier plan d’une photo de famille : André Francis, Frank Ténot, André Hodeir et Maurice Cullaz, excusez du peu ! Ténot qui avait eu la gentillesse de préfacer notre livre « Jazz à Souillac » paru en 1995, déroule ici ses souvenirs, sa vie consacrée au jazz , à sa famille « fuyant le nazisme », à la presse – Salut les copains - il y parle du « jazz à la Libération, Saint-Germain-des-Prés, Charles Delaunay, Boris Vian et Jazz Hot, " Pour ceux qui aiment le jazz " avec Daniel Filipacchi à Europe 1, Jazz Magazine, les concerts à l’Olympia, Ella Fitzgerald, Ray Charles, John Coltrane ». C’est une « autobiographie écrite avec humour et vivacité ». Seule petite ombre … c’est qu’il s’agit d’une réédition sous un autre titre de « Je voulais en savoir davantage » paru en 1997 chez Albin Michel. Finalement, pour ceux qui aiment le jazz, l’album photo, le CD et faire une bonne action pour la fondation font oublier qu’on l’a déjà lu, et pourquoi pas le relire, il y a sûrement quelque chose que vous n’aviez pas remarqué comme par exemple que Sylvie Vartan aimait le jazz et qu’elle était sa voisine ! mais peut-être ne l’avez-vous pas lu ?
Robert Peyrillou
Fondation Frank Ténot 63 avenue des Champs Elysées 75008 PARIS

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09 février 2009

MERCI au Conseil Général du Lot pour cette vidéo et d'en permettre la diffusion sur notre blog

07 février 2009

L'heure est grave

Quelques années après avoir vu Jean-Philippe Viret au festival d'Assier (dans le cadre fort insolite du marché ouvert aux ovins, lieu de repli) au sein de l'Océan d'Isabelle Olivier et des Primitifs du Futur, je le redécouvre hier soir dans le cadre plus conventionnel et exigu du Sunside.

Le voici ce soir à la tête de son trio - composé d'Edouard Ferlet (p) et Fabrice Moreau (d) - dont le dernier CD (Le temps qu'il fait - Mélisse 2008) connaît un succès mérité auprès de la critique.

Arrivés avec un léger retard, nous héritons des poufs (je parle bien entendu de sièges comme l'accord en masculin pluriel de l'adjectif qui suit vous le prouve) situés devant le premier rang, pour tout dire nous voilà quasiment installés à califourchon sur les retours, entre la caisse claire et le charleston.
Parfaite situation pour pleinement apprécier la belle unité de ce groupe où il n'est parfois nullement besoin de regards pour que les trois compères se retrouvent après des co-errances sur des chemins de traverses. Les deux premiers sets de 45 minutes sont bien équilibrés entre les compositions originales des trois musiciens, qui vont de morceaux enlevés à des balades plus atmosphériques, avec une note particulière pour Les arbres sans fin, Peine perdue et C'est à voir.
Un Schweppes millésime 1971 (grande année !) plus loin, le dernier set nous donne le plaisir d'entendre un tout nouveau thème sur lequel s'aventurent et se répondent les trois hommes. C'est ensuite Dérives, titre qui figurait sur l'album Etant donnés sorti en 2002 sur le label Minium, qui clôture puissamment cet excellent concert.

M

www.viret.com

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04 février 2009

Parlez-vous le kobaïen?

Vendredi soir, Magma se produisait au Bikini (programmation de la salle Nougaro). Les conditions d’écoute n’y sont pas agréables: debout, peu de vue, pour un concert qui demande tant d’attention et suppose d’entrer dans un univers aussi original. Tant pis.
Tant pis car, malgré ces désagréments, un concert de Magma reste toujours aussi riche de puissance et de concentration. Du genre à ne pas desserrer les dents durant près de deux heures. Ce nonet explosif est composé au chant de Stella Vander, Isabelle Feuillebois et Hervé Aknin, de Philippe Bussonet à la basse, James Mac Gaw à la guitare, Benoit Alziary aux vibraphone et claviers, Bruno Ruder au fender et de, bien évidemment, Christian Vander à la batterie. Car Magma c’est avant tout lui, Christian Vander. Ce batteur surpuissant, sur lequel ont couru les rumeurs les plus étranges (il s’entraînerait au fond d’une piscine avec des marteaux…), est la cheville ouvrière de cette formation mythique, seule représentante du Zeulh. Le son est rock, l’esprit coltranien, les compositions complexes organisées autour de structures obsédantes qui s’enchaînent les unes aux autres dans une sorte de magie, côté sombre de la musique, complètement réussie. Pour le rappel, quelques-uns crieront «Mekanïk» mais Magma, malgré ses quarante ans, malgré une place non concurrencée, évolue. Hier soir, Vander et les autres ont débuté ce concert avec une composition qu’ils n’avaient jamais présentée sur scène jusqu’à Emëhntëht-Rê. Ensuite, un rappel et puis, après le concert, une impression de revenir dans ce monde, doucement, et une satisfaction sereine.
Gilles

02 février 2009

2009

Un avant-goût du programme et de l'affiche colorée de cet été...

01 février 2009

lundi 2 février france inter 12 h 30




Souillac en Jazz est fier de vous signaler son passage lundi 2 février à 12h30 sur France Inter dans "Carnet de campagne" l'émission de Philippe Bertrand qui interview Robert Peyrillou son président. Si vous "loupez" le direct, possibilité d'enregistrer le podcast pendant 24h ou de réécouter pendant 1 mois sur http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/carnetsdecampagne/index.php
De plus, "Contact lotois" le journal du Conseil Général du Lot consacre une page à Robert Peyrillou dans son prochain numéro à sortir début février accompagné d'une affiche abribus. A sortir également une vidéo de 2 à 3 mn sur le site du Conseil Général consacrée à Robert Peyrillou sur http://www.lot.fr/
Après un article dans Le Monde en juillet dernier et un reportage dans l'édition nationale du journal télévisé de France 3, l'association mais aussi Souillac et le Lot sont à l'honneur, ce dont on peut se réjouir.
Merci encore à tous ceux qui nous soutiennent et au travail des bénévoles.

The Gladiators , Zincs Prod et Phatt Shinglarr

Samedi 14 février, the Gladiators, groupe reggae formé à la fin des années 1960 sous la houlette d’Albert Griffiths (qui a passé le relais à son fils, Al, au milieu des années 2000) se produira aux Docks de Cahors. Et puis, c’est Zincs Prod, label indépendant, organisateur de concerts et sound system, qui est chargé de la première partie. Plusieurs artistes, issus du label, reggae, hip hop, s’y produiront.
Ça coûte 10€. Pour les impatients, the Gladiators se produisent ce soir à l’Elysée-Montmarte pour 22€ (et les négligents pourront toujours aller à Lausanne le 18 février pour 22€ également).
GillesJustifier