29 novembre 2009

Porte ouverte



La porte s’ouvre et le trio d’Emmanuel Bex nous conduit dans une visite de mondes imaginaires étranges, parfois mystérieux et inquiétants, parfois drôles, toujours énergiques. Les conditions d’écoute étaient parfaites : un son parfait, il faut le souligner, à l’Alhambra pour la majestueuse batterie de Simon Goubert trônant au centre de la scène tandis que l’orgue Hammond d’Emmanuel Bex et les saxophones de Francesco Bearzatti formaient un triangle ouvert. C’est sans doute les ambiances créées par le batteur qui donnaient une impression de mystère voire d’inquiétude, décalant les évidences. L’orgue Hammond se plaisait à ce jeu, puis le saxophone apportait une violente énergie. Le troisième morceau Que ne suis-je ? chanté par Emmanuel Bex, changea le paysage ; inspirée par un texte de Fernando Pessoa, la musique prit une coloration mystique, planante et … poétique. Puis le délicieux Pericoloso sporgersi, nous conduisit dans un train facétieux à l’entracte. Un chœur de huit chanteurs rejoignit le trio pour interpréter deux morceaux d’un Requiem qu’Emmanuel Bex est en train de composer : Domine libera me et Sanctus. L’orgue se prête bien sûr à la musique religieuse mais quelle liberté ! quelle beauté ! on en perd son latin ! Le trio continua le concert avec les morceaux d’un album complet et cohérent. L’air de rien, Francesco Bearzatti nous promena sur des chemins improbables ; acceptant sans réserve l’imaginaire un peu fou de l’organiste, il s’embarqua avec lui dans un magnifique duo orgue saxophone. Imagination, liberté, énergie débridée, la porte est ouverte…
Marie-Françoise

23 novembre 2009

Charles Balayer, l'orgue Hammond et le le Lion

Charles Balayer, voisin corrézien qui avait inauguré il y a deux ans l'heure d'orgue, sera le lundi 7 décembre prochain au lycée hôtelier de Souillac où il se produira en quartet. Ce dîner jazz club est organisé à l'initiative du Lions Club de Rocamadour Haut Quercy qui reversera les bénéfices au Foyer Socio-Educatif du lycée.
Charles Balayer est professeur d'orgue à l'Ecole de Musique de Brive, après des études au CNR de Toulouse. Il est en outre un des rares musiciens à se produire sur un orgue Hammond.
Renseignements disponibles auprès du Lions Club ou du lycée hôtelier de Souillac.
Gilles

20 novembre 2009

souillac sur la vague

Souillac en Jazz se refait un lifting, version hiver 2010. C'est en ligne ici, bien évidemment.
Gilles

18 novembre 2009

So jazz fait vibrer le jazz


Le 30 septembre dernier, je me félicitais de l'annonce par Vibrations de la sortie de So jazz, nouveau magazine, c'est chose faite depuis le 23 octobre, et pour faire écho à la chronique de Gilles sur Isabelle Olivier, Jacques Denis dans le n° 1 de la revue, joue au blind test avec la harpiste qui parle d'Alice Coltrane, Hélène Breschand, Dorothy Ashby ... Le papier est glacé mais les articles sont chauds! Cuba, les gangsters, l'exposition We want Miles et bien d'autres choses encore de Cecil Taylor à Jamie Cullum, tout le jazz et plus! Longue vie à So jazz sous la baguette de Pierre-Jean Crittin et la rédac en chef d'Arnaud Robert.
Un autre Robert

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15 novembre 2009

His foolish harp

Qu’est-ce qui est insensé dans le dernier album d’Isabelle Olivier? Assurément la harpe. Car, jazz et harpe c’est une association franchement rarissime. D’ailleurs, si cet instrument est en passe de d’avoir toute sa place dans le jazz, c’est parce que les albums d’Isabelle Olivier ont créé un précédent. Il ne reste plus qu’à attendre les harpistes qui lui emboiteront le pas pour pérenniser cette tendance.
Mais My Foolish Harp, c’est aussi un «All Stars» qui œuvre à cet album. On y croise la toute aussi iconoclaste Youn Sun Nah. Et, à la ré-écoute de So I Am, on conviendra aisément qu’elle chante comme Isabelle Olivier joue de la harpe: dans du feutre.
Le feutre, c’est également la texture de Louis Sclavis, ici à la clarinette basse, qui s’emploie à un de ses créneaux favoris: l’improvisation. Le feutre, c’est encore Peter Erksine qui signe, avec «On the Lake», un saisissant duo harpe-batterie qui décline, sur plus de cinq minutes (c’est le morceau le plus long de l’album) et sur un tempo très lent, de très belles images poétiques. Fermez les yeux, ça vaut le coup. C’est d’ailleurs sur un tempo tout aussi lent que Youn Sun Nah donne une interprétation quasi plaintive du presque éponyme «My Foolish Heart». Reste David Venitucci, à l’accordéon, qui développe des mélodies frisant parfois avec un quelque chose pas loin du sifflement («Tokyo Bossa»).
Du feutre au nacre et en treize plages, c’est toute la constitution d’un album où les percussions se font mélodies (et inversement).
Impossible enfin de ne pas citer Olivier Sens qui avait mené en duo le précédent album d’Isabelle Olivier, island # 41, et qui est ici directeur artistique.
Gilles

11 novembre 2009

Labbé, le Bijou, le sax

Le Bijou c'est une salle presque historique à Toulouse. Enfin une salle... C'est à la fois un lieu de concert, un bar et un resto. Mais, surtout, c'est (a priori) sans chichi, ni faux-semblant. Bref, on s'y sent bien et voilà tout. Et, hier soir, c'était une figure locale qui s'y produisait en duo. Car Didier Labbé est une pièce importante de la scène jazz toulousaine. Et, accompagné de Grégory Daltin (à l'accordéon), qu'ils aient débuté le concert (leur premier dans cette configuration) par "Joyeuse Occitanie" en témoigne peut-être. Néanmoins, ce serait particulièrement injuste de réduire Labbé à une figure de la scène toulousaine. Son univers, ainsi que celui de Daltin, va bien au-delà. D'ailleurs, son site mentionne "jazz et musiques méditerranéennes" et, hier soir, lorsqu'il a rendu hommage à un musicien, son choix s'est porté sur Hermeto Pascoal. Jazz, Méditerrannée, musiques latines. C'est cet univers donc que Daltin (qui, lui, a rendu hommage à Galliano) et Labbé nous ont livré. Entre l'accordéon, le sax (mais qu'y a-t-il de plus haut que l'alto?), la flûte, ils nous ont livré de très belles pièces dont "The Wedding", composition d'Abdullah Ibrahim, pour clore ce concert. Et ça tombe terriblement bien puisqu'il est en écoute depuis le clic ci-dessous et, surtout depuis le site de Didier Labbé.
Gilles
(photo Bruno Wagner)

05 novembre 2009

Conférence sur places

Juillet 2009 : les Experts arpentent les rues de Souillac, s'arrêtent place de la Halle, place du beffroi, place du Puits. La conférence de trottoir bat son plein et remplit d'humour et de musique les chaussées. Les passants s'arrêtent, s'agglutinent et écoutent : les Experts font revivre Thelonious Monk, son époque et sa musique. Souvenirs. Grâce à cette vidéo, on se rappelle la qualité de la musique ainsi que les clins d'œil drôles et instructifs.
Marie-Françoise