30 novembre 2008

les hussards du jazz manouche à Sarlat le 5 décembre



Les Briaval à Sarlat, un évènement et je pèse mes mots. Eh oui, on parle beaucoup du renouveau du jazz manouche, surtout depuis le cinquantenaire de la disparition du maître, avec les Bireli Lagrène, Angelo Debarre, Romane, Stochelo Rosenberg et les gamins Yorgui Loeffler ou Steeve Laffont. Mais les anciens, les hussards comme de dit Jean Baptiste Tuzet (Jean Baptiste ! au hasard le prénom !) dans "Jazz Manouche" aux éditions Didier Carpentier, sont toujours là comme Patrick Saussois, Raphaël Faÿs, Tchavolo Schmitt ou Dorado Schmitt. Henri "Coco" Briaval guitare solo avec ses frères cadets René à la guitare et Gilbert à la batterie ainsi que Zézé son fils né en 1971 au saxophone alto déroulent un swing ravageur à monter sur les tables du cabaret sarladais d'un soir! Leur musique inspiré de Django, un cousin paraît-il ! trouve aussi quelques influences chez le guitariste bop par excellence Charlie Christian. Depuis 1964 où encore adolescents Coco et ses frères (Coco pas Rocco) sortirent le premier 33 tours à la guitare électrique, une Gibson ES-175, la famille perpétue l'esprit même si à cette époque c'était un peu kitsch (cf photo).

Vendredi 5 décembre 2008 à 21h au centre culturel de Sarlat la Canéda, ils accompagneront Djalma en première partie un vieux copain des années 80, découvert 20 ans plus tôt par Luc Bérimont, un poète animateur de la "Fine fleur de la chanson française" sur Inter, découvreur de talents. Djalma, comme son nom l'indique est normand mais un normand nomade, nomade comme nos gypsies, qui promène ses joies, ses peines, ses déchirures. La caravane fait halte pour une veillée en Périgord, j'entends déjà crépiter le feu des applaudissements.

Robert Peyrillou

à voir http://www.djangostation.com/ pour les mordus!

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29 novembre 2008

Wonderful World

Hier soir, 19h45, nous quittons le Saouzelong direction la salle Nougaro, à proximité de Blagnac. Et voici que, aux Sept Deniers, tout est encombré. Des voitures garées n'importe où et n'importe comment nous font envisager un match de rugby. Rien à faire, ça ne bouge pas. A trois véhicules devant nous, un automobiliste, très certainement agacé, s'engage sur le voie de gauche. Crissements de frein, boom, bing et tôle froissée. On se carapate à notre tour sur cette file de gauche, direction la prochaine sortie et nous voici perdu dans Ancelys. Quartier calme, pavillonnaire avec une pointe d'Atlantique. Mais, de sens interdits en approximations, on est définitivement perdus. Et, de toute façon, il est trop tard. On voulait écouter le duo Guillaume de Chassy et Daniel Yvinek.
Gilles

24 novembre 2008

Truffaz saraswati

Erik Truffaz nous surprend à chaque nouveau projet. Apparu comme un extra-terrestre sur la scène dans les "1990" avec une musique qu'on estimait entre Miles Davis et une sorte de technojazz (signe qu'on était surtout loin de comprendre ce nouveau phénomène), puis qui a, entre un Ladyland et un quartet surpuissants, fait exploser les frontières, Truffaz a continué sa route en invitant le rap, la musique arabe, la chanson française (dont un surprenant Christophe invité sur son Arkhangelsk). Le voici qui sort un coffret de trois albums, respectivement intitulés "Benarès", "Mexico" et "Paris". Arkhangelsk déjà nous renvoyait à une découverte géomusicale. Et le graphisme tout en blanc de la jaquette nous donnait le ton. Nous voici en Sibérie. Cette fois-ci, ce sont d'autres contrées qui ont fait craquer Erik Truffaz et notamment l'Inde. Il présentait ce nouveau projet, vendredi dernier, à Renens, une petite ville à proximité de Lausanne. Avec lui, Malcolm Braff, pianiste avec une personnalité musicale très appuyée, Indrani (voix) et Apurba (tablas) Mukherjee. Comme d'autres et après d'autres, Erik Truffaz a fait le voyage en Inde. 
Mais, c'est le "comme d 'autres" qui se discute. Car rien, mais absolument rien, ne le rapproche de Charles Lloyd, Jan Garbarek ou encore John Mc Laughlin, ces autres qui ont fait le voyage en Inde. Rien ou si peu car ce voyage en Inde est teinté d'une forte dose de spiritualité. La trompette de Truffaz, en revanche, reste milesdavisienne (on dit comment?), plages et plages de douceurs, de tonalité reposante où chaque note n'existe que pour elle-même et en même temps que parce qu'il y en a d'autres avant, après, en même temps. La voix d'Indrani choruse comme une trompette tandis que piano et percussions dialoguent. C'est très beau, magique. On était sous le charme de cet Indian Project.
Il paraît que certains ne reviennent pas d'Inde. Moi non plus.
Gilles

17 novembre 2008

Les histoires des grands Nicolas

Tiens donc? On se lamentait de la fin du Bordeaux Jazz Festival et voilà que ce sont nos Girondins préférés (avec le Chamber puisque, finalement, on ne peut les dissocier) qui nous envoient l'info. Nicolas et Nicolas se produiront pour six dates au théâtre de l'Onyx de Bordeaux. Les Bordelais réserveront au 05 56 44 26 12 et les autres prendront leurs voitures, mobylettes, trains, camions, avions, bateaux, canoës, planches à voile, leurs pouces auto-stoppeurs. leurs pétrolettes, trottinettes, canassons... et pourront alors réserver au même numéro. Au fait, salut les Nicolas!
Gilles

15 novembre 2008

Les histoires courtes de Franck Avitabile

"Je vous demande d'accueillir chaleureusement Franck Avitabile". On applaudit tandis qu'il traverse la salle. On s'attend à un "bonjour", voire à un "je suis ravi d'être là" mais Franck Avitabile s'assied et lance immédiatement la première "short story". C'est un démarrage sur les chapeaux de roue. Au préambule envoyé à toute vitesse succèdent, au même rythme, deux autres pièces. C'est ensuite qu'il nous explique: "mon producteur..., sa fille..., Kill Bill..., un arrangement pour piano solo". Et hop, on replonge dans une suite de notes. Quelques têtes se tendent pour le voir mais, pour nombre d'entre nous, on n'apercevra que le haut de sa tête qui se balance de temps en temps. Paraît d'ailleurs qu'il jouait les yeux fermés. Ça colle carrément bien avec le silence attentionné de nous, auditeurs, qui savourons. Un "Little Peace in C for U" joué en Bb (c'est lui qui nous informe) et, surtout, envoyé à un rythme soutenu. On imagine ses doigts véloces qui courrent sur le clavier. "Pour le dernier morceau..." nous annonce Franck Avitabile. Tiens donc?! Dans la superbe commanderie de La Commande (à côté de Pau), on le rappelle. Et voilà que, maladroitement?, il nous demande quel morceau nous souhaitons pour le rappel. Dans un élan unanime, on lui signifie qu'on veut tout. Ça se finira avec un deuxième rappel et une reprise de "Caravan" qui s'est transformée en un superbe melting pot.
Gilles

14 novembre 2008

Une aventure de Louis Armstrong

Ça commence comme un road-movie violent et sanguinaire. Deux truands américains parcourent la Normandie en semant des cadavres avant de rejoindre Paris où ils doivent régler des comptes avec Louis Armstrong. Et nous voici dans le Paris des clubs de jazz s'avant-guerre et en particulier chez Bricktop. Pour échapper à ses poursuivants Armstrong se lance dans une équipée délirante vers la Suisse. Michel Boujut, qui assistait à la table ronde à Souillac cet été, laisse filer son imagination au gré de son impeccable connaissance du jazz. Savoureux!
Souffler n'est pas jouer, Michel Boujut, Rivages / Noir, 2000. Marie-Françoise

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09 novembre 2008

Charles LLoyd encore et encore

C'est Rabo de Nube, celui-là même qui donne son titre au dernier album que Charles Lloyd jouait, avec Jason Moran, l'été dernier à Souillac. Savourons.
Gilles

07 novembre 2008

Jazz for Obama

C'est en fouillant dans les photos récemment prises que je tombe sur celle-ci: Curtis Lundy, contrebassiste chez Bobby Watson; Curtis Lundy qui entre sur scène avec un vibrant "Obama" et qui, ce soir-là, lui a très certainement dédié tout son jeu et au-delà.
Gilles