30 août 2008

"Foudres et dentelles" un article du tonnerre !

Les plus fines plumes de Jazz Magazine ont sillonné la France des festivals et son pourtour Ascona, Vitoria-Gasteiz, Vigo, San Sebastian ou Montreux. Souillac n'est pas oublié et côtoie Nice et Vienne et suit de près Porquerolles, Juan les Pins, Itxassou, Bayonne, Luz St Sauveur, Oloron ou encore Junas, Calvi et Fontvieilles. Que de hauts lieux !
Une fois encore cette année, Souillac en Jazz aura eu l'honneur de la presse nationale - après le JT de France 3 et Le Monde - sous la plume de Michel Boujut (à droite sur la photo). Souillac a déchaîné "Foudres et dentelles" au long de cette folle journée vécue par Boujut entre deux films à Prades et sa rencontre avec un autre Michel, Piccoli celui-ci. Michel Boujut évoque la table-ronde et Anne Legrand, le concert de Charles Lloyd ainsi qu'"Histoires d'éloges", une sorte de "Je me souviens". Merci à Jazz Magazine et Michel Boujut.
A lire dans le n° 595 de Jazz Magazine (septembre 2008)
photo: Roman Hayat

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29 août 2008

6e Victoires du Jazz le 3 septembre

© Didier TRIQUET / France 3
Isabelle Giordano et Sébastien Vidal

Rendez-vous mercredi 3 septembre 2008 à 20h30 à la Cité de la musique à Paris dans le cadre du festival « Jazz à la Villette ». Isabelle Giordano et Sébastien Vidal présenteront les 6e Victoires du Jazz dont Bernard de Bosson est le Président d’Honneur et Jonathan Miltat le tout nouveau Président.
Le retransmission en différée aura lieu le samedi 6 septembre 2008 sur France 3 en fin de soirée et sur France Inter le dimanche 7 septembre dans le cadre d’un spécial « Ascenseur pour le Jazz » à 22h mais vous pourrez suivre en direct sur www.france3.fr la cérémonie le 3 septembre.
Toutes les infos sur http://www.lesvictoires.com/jazz/home.htm pour les nommés et les invités.
PArmi ces derniers sont annoncés Ahmad Jamal, Roy Haynes, Stacey Kent, Riccardo Del Fra, Aldo Romano,...... et si Stefano Di Battista était récompensé !

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25 août 2008

Au fond de la grange de Querbes, le quartet du sud-africain Makaya Ntshoko attaque un concert essentiellement coltranien. Au saxophone, Andy Scherrer travaille le son autant que l’inspiration; le pianiste et le contrebassiste, remplaçants, se calent d’instinct dans une musique extrêmement esthétique. Makaya Ntshoko, ancien batteur d’Abdullah Ibrahim, est éblouissant de délicatesse et d’ingéniosité. Dans la grange corps et têtes oscillent, balancent, le public danserait bien si le plancher vétuste le supportait. Fréquemment, sourires et regards établissent la complicité entre les musiciens, atténuant l’austérité d’une très grande concentration. Complémentarité entre le batteur et le saxophoniste, chevronnés, imprégnés de l’âme coltranienne et la fraîcheur de la jeunesse du pianiste et du contrebassiste, heureux de se lancer dans le flot du swing. Lorsque le saxophone introduit le deuxième morceau, la beauté est là, happant et figeant l’attention des spectateurs. Puis, de solo en solo, l’exigence de perfection ne se dément pas, suspendant le temps, l’absorbant pour transformer l’écrin de pierre de la grange en un univers de musique.
Marie-Françoise

24 août 2008

Charles Lloyd dans Jazzman de Septembre

Après "Les trois vies de Monsieur Lloyd" sous la plume d'Eric Quenot dans Jazz Magazine de juillet, après son sublime concert à Souillac en duo avec Jason Moran, Charles Lloyd répond dans Jazzman de septembre à Alex Dutilh son rédacteur en chef www.jazzman.fr. Le saxophoniste revient sur son compagnon Billy Higgins, disparu en 2001, "Avec lui j'ai vécu une vraie communion spirituelle. Son esprit reste totalement présent en moi". C'est pourquoi, une batterie était sur scène et qu'il me disait "It's for the spirit". Il repensait aux paroles d'Higgins peu de temps avant de disparaître: "Je serais toujours avec toi". Il parle aussi de sa rencontre avec Jason Moran au Carnegie Hall et de ses rencontres en général, comme il le dit à Alex, celles "du coeur, des sentiments, de l'émotion".
L'émotion a rempli la place Pierre Betz à Souillac un soir de juillet 2008. Encore merci Monsieur Lloyd.
Robert
photo: Souillac en Jazz

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16 août 2008

Histoires d'éloges de Robert Peyrillou


L'Association pour le festival de jazz "Sim Copans" de Souillac publie son 2e ouvrage après Kind of Black recueil de nouvelles noires paru en 2004.
Histoires d'Eloges nous fait pénétrer dans les coulisses de Souillac en Jazz. Le concert est bien sûr la face visible de l'iceberg. Pour que le public prenne plaisir à écouter les musiciens de jazz invités, pour que ces derniers soient mis en condition d'exercer au mieux leur art, l'équipe de bénévoles est sur le pont toute une année et 20 heures sur 24 pendant le festival. Ce sont toutes les petites et grandes histoires dont les musiciens sont les acteurs que relate Robert Peyrillou directeur artistique du festival et qu'illustre Bernard Delfraissy, photographe de talent qui couvre le festival depuis 30 ans.

A commander à:
Festival de Jazz - BP 10016 - 46200 SOUILLAC
chèque à l'ordre de "Festival de jazz de Souillac". Prix : 6 euros dont 1 euro pour frais d'envoi
et "Kind of Black", toujours disponible. Prix: 10 euros dont 2 euros pour frais d'envoi
photo: Le livre en tête à Saint Rabier (Dordogne) le 10 août 2008

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15 août 2008

Et si le Mississippi se jetait dans la Dordogne !


Hey man ! Yaron ! Doucement les basses ! c’est quoi cette histoire de soute ? c’est plutôt le souk et nous alors, qu’est-ce qu’on fait dans cette histoire ? Heureusement, Olivier Desbordes, le directeur artistique du festival de Saint-Céré dans le Lot, un artiste a su improviser, lui, il a remboursé les spectateurs et a offert un concert gratuit avec Bourbon Street et Latcho Dives qui n’avaient rien à faire entre l’apéro jazz et l’after !
Bourbon Street nous emmena voyager tout le long, le long du Mississippi en compagnie de Big Bill Broonzy mort un 14 août 1958, il y a tout juste 50 ans. C’est blues, c’est folk aussi parfois, c’est gospel, nous sommes en pleine tradition, plongés au cœur des racines. Dans ce magnifique théâtre de l’usine, très élisabéthain, qui inspire les musiciens, le son et la voix chaude d’Eric Vacherat sont sublimés. Complètement dans l’esprit, les guitares de Cyril Menet nous font revivre Robert Johnson, celui dont je parlais dans un article précédent sur la BD « Le rêve de Meteor Slim », Slim comme le surnom d’Eric : « Catfish Slim ». Il est aussi question de « Blind » Willie Johnson, adepte du bottleneck comme Cyril. Le public ne s’y est pas trompé et a vite digéré l’absence de Yaron Herman, en chantant et tapant dans les mains jusqu’à l’arrivée de Latcho Dives, contrebasse et deux guitares. Autres guitares, autres musiques mais toujours celles qui racontent des histoires, qui racontent nos histoires.
Robert Peyrillou
PS: Yaron Herman en trio joue le 15 et le 16 août au Sunside à Paris pour ceux qui ....

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13 août 2008

La nuit des étoiles, c'est tous les jours !

Le livre ressemble à un 25 cm, vous savez ces disques noirs entre les 45 et 33 tours ou aux 78 tours, même format. « Nom de Dieu …c’est mon disque… » dit le petit guitariste du delta !
C’est l’histoire d’un mec Edward Ray Cochran qui marchait seul le long des routes façon « poor lonesome cow-boy », sa guitare à la main. Dès les premières pages, il rencontre Robert Johnson, un vrai météorite du blues né en 14 et mort en 38. Une des légendes qui a influencé les plus grands : Muddy Waters mais aussi Eric Clapton. John Hammond d’ailleurs le voulait pour « From spirituals to swing » au Carnegie Hall mais un mari jaloux lui coupa la route et plus que ça, quelques jours plus tôt ! Poète du blues, Johnson est la « réalité » du livre de Frantz Duchazeau qui alterne avec la fiction du guitariste fruit de son imagination, devenu Meteor Slim au hasard des cabarets. Sa rencontre avec Johnny Shines, chanteur guitariste aussi, compagnon de route de Robert Johnson dans le delta référence cette BD, ces spécialistes du bottleneck sont de véritables témoins de ces années 30, tout y est : l’alcool, les femmes, la lâcheté, les décors, la naïveté, les trains à vapeur ou les champs de coton. Clichés, non, c’est le blues en noir et blanc. « Je m’sens jamais aussi bien que lorsque j’suis avec des musiciens. Juste à jouer comme ça pour rien. ». Bel hommage à tous les météorites de la musique.
Robert Peyrillou
Le rêve de Meteor Slim de Frantz Duchazeau aux Editions Sarbacane

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11 août 2008

Une journée Jazz à Saint-Céré jeudi 14 août 2008

Nos amis et voisins de Saint-Céré, eux-aussi sous la bannière "Le Lot, un festival de festivals", se jazzifient. Personne ne se plaindra de jazz en août dans le Lot. Le jazz devrait d'ailleurs être décreté d'utilité publique!
Le Jazz, symbole de métissages de divers courants musicaux, sera l’occasion, le temps d’une journée dans les rues de Saint-Céré, de poursuivre l’ouverture du Festival de Saint-Céré dédié à l'Opéra et d’encourager un nouveau regard sur la musique et eux-mêmes.

18h à 20h : Apéro Jazz aux cafés Maury et Passé Simple avec Latcho Dives et Bourbon Street Concert gratuit
21h : Yaron Herman Trio au Théâtre de l’Usine
22h30 : After dans la cour de l’Usine avec Latcho Dives et Bourbon Street Concert gratuit

À partir de 20h, restauration légère et conviviale à l’Usine : sandwichs, pâtisseries et boissons.
Vous pouvez dès maintenant réserver votre « collation festive » : 10€ (petits sandwichs au foie gras et au saumon fumé, fondant au chocolat, boisson)

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08 août 2008

Encore Laurent Rochelle s.v.p.

La cour du château d'Assier était dans tous ses états. Au balcon, Galiot de Genouillac qui raconte sa destinée d'artiller du roi et puis, depuis les murs, à travers les superbes fenêtres à meneaux, parviennent les sons de sax, trompette, clarinette, haubois et clarinette basse. Ce sont les bois et cuivre du Grand Liliput Ensemble (GPE) qui rejoignent Vincent Copier, Yanis Frier, Lionel Malrick, Olivier Brousse et Pascal Portejoie. Tous ceux-là sont batteur, guitariste, claviériste, bassiste et percussionniste. Mais pas que... car le GPE, c'est un paquet d'instruments, de trucs et de machins, divers et variés, tous susceptibles de créer du son. A la direction, Laurent Rochelle mène, tout en boucles et tambour battant, ce plus que Grand Chahut, orchestre d'expérience musicale dont chaque musicien peut faire changer le cour. Ça fonctionne terriblement!
Enfin, ce sera à quelques kilomètres d'Assier que l'on pourra réécouter à partir de ce week-end Laurent Rochelle puisqu'il se produira, dans le cadre du festival de Querbes, avec les danseurs Denes Debrei et Claudia Flammin dimanche et lundi à 19h. Et le programme de Querbes c'est ici.
Gilles

07 août 2008

les bénévoles de souillac en jazz ne savent plus où donner de la plume !











Week end de contrastes
Vendredi 1er août :
Soirée brésilienne pour la première soirée du 31 ème Festival de Jazz de Marciac.
En guise de mise en bouche , le quintet d’Hamilton de Holanda nous fit découvrir le registre étendu du bandolim et la prestation de Gabriel Grossi qui utilise son harmonica comme une véritable seconde voix. Très belle ambiance brésilienne même si l’on a pu regretter, à certains moments, le son pur et dépouillé des guitares acoustiques. Le volume sonore et le son métallique des guitares électriques ont peut être un peu trop nui à l’émotion.
Caetano Veloso assurait la seconde partie. Premier contraste. Ce mince et fringuant sexagénaire seul avec sa guitare a su imposer sa présence. Alternant les sonorités graves et aigues, le poétique et le rythmé, il utilise toutes les nuances de cette langue portugaise si musicale qui nous transporte et nous émeut même si nous n’en comprenons pas toute la signification. Nous avons été touchés par son interprétation aérienne de La paloma qui nous a renvoyé à l’univers si particulier des films d’Almodovar . Ce ne sont pas les reflets d’argent de la mer de Charles Trenet qui nous ont éblouis mais plutôt sa pointe d’accent qui a apporté une saveur exotique toute particulière à ce monument de la chanson française .Les quelques Brésiliens présents dans le public ont su communiquer leur enthousiasme et nous transporter avec Caetano Veloso au pays du bonheur et de la saudade.

Samedi 2 août :
Deuxième contraste et non des moindres. Gignac et ses 6500 habitants bigarrés d’un soir contrastait avec le calme tranquille du village en hiver. Il y avait dans l’air une nostalgie du mouvement hippie des années 70 et Gignac se parait des atours d’un Woodstock en Quercy. Emir Kusturica et son no smoking orchestra (photo http://www.thenosmokingorchestra.com/) qui ne portait pas bien son nom ce soir était l’invité du Festival Ecausystème.
Dans l’ensemble, le spectacle présenté était le même que celui que nous avions eu la chance de voir au Bikini à Toulouse cet hiver mais la différence de lieu induisait des modifications. Le concert en plein air devant une foule nombreuse jeune , bruyante et enthousiaste a amené la joyeuse bande à faire un spectacle interactif, haranguant le public pour le faire participer alors qu’il était tout acquis à leur cause. Reconnaissons quand même une vitalité hors du commun , une bonne dose d’humour et d’autodérision et la qualité des musiciens. Le spectateur retrouve sans peine le sens inné du spectacle et l’aspect outrancier et déjanté des films de Kusturica. A certains moments, on frôle le numéro de music hall. Les puristes trouveront à redire mais nous croyons qu’il ne faut pas les prendre au sérieux plus qu’ils ne s’y prennent……
Où est le jazz dans tout cela ? Dans les accents rock de Hamilton de Holanda ?dans les chansons intimistes de Caetono Veloso ? dans le folklore balkan bondissant de Kusturica ? Le débat reste ouvert mais ne boudons pas notre plaisir.
Marie et Alain , envoyés spéciaux occasionnels de Souillac en Jazz

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Comme Marc l'a dit précédemment, je n'ai pas Internet pour le moment. Heureusement la terrasse du Champollion à Figeac a la patience (et le wifi) de me raccorder aux internautes passionnés par souillacenjazz, merci à eux. Marie-Françoise

Sous l'égide de John Zorn

Lundi 4 août, festival de Marciac
Une soirée prometteuse de trois concerts sous l’égide de John Zorn : Uri Caine solo « plays Masada », String Masada et Masada Sextet. Cette unité voulue a permis trois entrées musicalement singulières dans l’univers de John Zorn. Un Uri Caine éblouissant de rapidité et d’inventivité a absorbé les compositions de son compatriote et ami, offrant une musique de pianiste virtuose. Tout son art, son immense culture classique et jazzistique a composé avec les thèmes « folkloriques », transformant de simples mélodies en morceaux puissants, envoûtants, aux phrases complexes. Il aurait pu jouer toute la nuit … mais en un clin d’œil, il fut remplacé par le trio à cordes String Masada, le « chef » John Zorn assis en tailleur sur le devant la scène, face aux musiciens. Et un autre univers de virtuosité, plus proche du folklore juif et des musiques de fête nous a conduits dans d’autres contrées musicales. Sous l'inflexible tempo du contrebassiste, toutes les libertés étaient possibles au violon et au violoncelle. Chansons nostalgiques, rythmes de danse, avec une pointe de jazz déjanté ont entraîné un public déjà convaincu dans un tourbillon de sons. Entracte. La musique ne retombe pas, présente dans nos têtes. On revient écouter le sextet de John Zorn (au saxophone), Dave Douglas à la trompette, Uri Caine au piano, Joey Baron à la batterie, Greg Cohen à la contrebasse et Cyro Baptista aux percussions. Energie. Energie. Chaque morceau surprend, entraîne, voyage. Une composition offrant trois solos au batteur déchaîne l’enthousiasme du public. On regrettera après coup que tous les musiciens n’aient pas eu chacun assez de moments pour s’exprimer. Cinq rappels, ils reviennent et rejouent devant une foule qui se colle à la scène, portée par la joie de cette musique d’énergie et de surprise. Pendant les trois heures de voiture qui nous ramènent dans le Lot, on en parle, on se rappelle et on écoute en disque Uri Caine et John Zorn.
Marie-Françoise

Voix au festival d'Assier

L'ombre rafraichissante des arbres et Emilie Lesbros nous ont accueillis en contrebas du château d'Assier pour une heure de voix. Seule mais munie d'un micro, d'une cymbale en fer forgé, utilisée lors du rappel (s.v.p., Emilie, montre-nous comment sonne cet engin et comment tu l'associes au chant) ainsi que d'une mini-boîte à musique (pour une mini berceuse de Mozart), Emilie Lesbros nous a tenus en haleine durant ce spectacle hors du commun.
Tantôt melting-pot de postures classiques et jazzistiques (ou comment raconter sans aucun mot), tantôt improvisation avec soi, eux et l'environnement immédiat (merci, merci, merci le bruit des feuilles dans le vent ou le chien qui, plus loin, aboie...), la vocalise devient un exercice de styles (jusqu'à un ultra-tendance Air Guitar). Et nous, attentifs, ne rompant le silence que pour rire des parodies, de l'ironie qui ont truffé ce spectacle.
Gilles

05 août 2008

Masada Sound System



Délégation souillagaise hier soir à Marciac, pour assister à la soirée "Zorn" du festival de Marciac. Au programme :
- Uri Caine Solo,
- Masada String Trio (Feldman - Friedlander - Cohen)
- Masada Sextet, composé de l'historique quartet Acoustic (Zorn - Douglas - Baron - Cohen) auquel se rajoutent pour l'occasion Uri Caine et le percu brésilien Cyro Baptista.


Au diapason de la soirée, Uri Caine a joué des compositions du Masada Song Book II, comme sur son CD solo "Moloch", paru chez Tzadik. Une heure de jeu qui est passée exceptionellement vite, et qui a été suivie sans interruption par le trio à cordes.

Zorn assis à leurs pieds conduit le trio avec force mouvements de la main et de la tête. Très bel ensemble dans lequel les trois instruments se répondent à la perfection.

Petite déception pour moi (mais j'étais a priori bien le seul dans la salle !) à l'écoute du Masada Sextet. Je n'ai pas tout à fait retrouvées l'unité et l'énergie du quartet qui m'avait tant séduit en 2005. Il est vrai que c'était le tout premier concert dans cette formation, même si les deux guests sont très familiers de l'univers de Masada.
Plein de rappels et un public debout devant la scène, le concert s'est fini vers 1h40.

Bientôt ici un super texte de MF bien mieux que ma prose mais pas tout de suite car c'est bête pour vous mais elle n'a pas d'Internet en ce moment.

Quelques photos en souvenir de cette belle soirée.


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02 août 2008

Roger Luccioni a tourné le dos au jazz et s'en est allé dans le jardin aux sentiers qui bifurquent






Le numéro 646 de Jazz Hot récemment paru (vente par correspondance http://www.jazzhot.net/ ) me rappelle que j’ai oublié de parler de la disparition de Roger Luccioni. Disparu à l’âge de 75 ans il y a quelques semaines, celui que l’on connaît comme contrebassiste du Jazz Hip Trio était aussi professeur de médecine, éminent cardiologue, homme politique au sein de la municipalité de Marseille, créateur du Festival des Cinq Continents, journaliste de 56 à 65 à La Marseillaise et aussi avec son ami Pierre Bompar initiateur de la revue Jazz, mensuel d’information édité par le Jazz-Club du Sud-Est. Dans son numéro 14 de juin 1959, avec en couverture Sim Copans, il rend un vibrant hommage à Sim qui venait de présenter son 1er magazine télévisé « Jazz Notes ». Il y saluait là un événement historique dans son édito « Sim Copans est donc le premier à avoir tenté la décentralisation du jazz français. Bravo… ». La première formation était celle du jazz-club du sud-est avec Marcel Zanini, Henry Byrrs, Jean Christian, Roger Rostan et Roger Luccioni. En page 10, il relate un débat du 16 avril 1959 où Sim était venu discourir du « Jazz d’aujourd’hui ». Sim y parlait de Parker et de Lester Young qui venait de disparaître, de Rollins mais aussi de Coltrane « Coltrane provoque, stimule … et pourtant Coltrane à 31 ans, est bien moins équilibré qu’un Clifford Brown à 22 … », il prend ensuite la défense d’André Hodeir « Croyez-moi, laisser travailler Hodeir tranquille … Il a déjà produit de vrais petits chefs-d’œuvre… ». Roger Luccioni appréciait particulièrement Johnny Griffin, ils se sont retrouvés.

Robert Peyrillou

à écouter: « Douces pluies » du Jazz Hip Trio chez Nocturne

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