31 décembre 2007

Le jazz a 1000 temps!

Au premier temps de « Jazzez-vous » c’était le 3 novembre 1984. Le samedi 22 décembre c’était la millième. Chapeau l’artiste ! Qui a dit que le jazz était mort ? Autour d’Hubert Bouysse le créateur, Thierry Mazaud de Kind of Belou de Treignac, fan de Carla Bley, Jean-Michel Leygonie d’Eclats d’émail de Limoges mais aussi du label Laborie qui a déposé sur nos platines Yaron Herman et Emile Parisien notamment mais se souvient-on aussi du premier Carlos Maza, du premier Akosh Szelevenyi, c’était lui aussi, Vincent Maury président de l’Orchestre Régional de Jazz du Limousin, Pierre Laspougeas du festival de jazz de Ségur le Château au téléphone les doigts de pied en éventail sur la méditerranée et de votre serviteur pour Souillac en Jazz. Quelques agapes plus tard, des conventions de partenariat étaient signés entre les festivals et la radio. Souvenirs, anecdotes, nos raisons d’aimer le jazz, comment en est-on arrivé là ? Deux heures trop courtes émaillées de coups de cœur, la musique d’Archie Shepp enregistrée à Souillac, le pianiste Murat Öztürk , Rockin’chair, le Paris Jazz Big Band, Michel Petrucciani notamment. A écouter tous les samedis à 14h sur http://www.radiopac.fr/ ou 101.9 pour les locaux du sud de la Haute-Vienne, l’est de la Dordogne et l’ouest de la Corrèze.
Robert
Photo Radio PAC au fond Robert Peyrillou, Thierry Mazaud, de dos J.Michel Leygonie, au pupitre le chef Hubert Bouysse.

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30 décembre 2007

coup de coeur

C'est le sur le site du Sunside et comme on apprécie, pour différents titres, Joachim et P.O. Govin, il était impossible de ne pas relayer l'info.

"Mardi 8 janvier à 21h00 entrée gratuite Scott TIXIER Quintet + remise des trophées du Sunside avec Anne PACEO - batterie; Tony TIXIER - piano; Julien PONTVIANNE - sax ténor; Joachim GOVIN - c.basse; Scott TIXIER - violon, compositions et direction artistique.

Après Yaron Herman, Leila Olivesi... voici le sixième lauréat des trophées du Sunside avec Scott Tixier, violiniste virtuose, établi à New York, il a collaboré avec de nombreux grands musiciens français et américains tel que: Maceo Parker; Lonnie Plaxico; Siegfried Kessler... Ce concours a pris sa vitesse de croisière et devient un acteur majeur dans la détection des jeunes talents qui feront l'avenir du jazz de demain. La nouvelle génération."

Un homme et une flamme

Quand j’ai lu dans Jazzman de décembre la chronique de Jonathan Duclos-Arkilovitch sur le film de Pierre Barouh «Accordéon», j’ai commandé le DVD aussitôt. Je ne pouvais pas louper ça!
J’y étais dessus j’en étais sûr. C’était en 1991 à Tulle, j’y travaillais à l’époque et un jour de Nuits de Nacre car les nuits à Tulle ont aussi des jours ! je suis allé entre midi et deux comme on dit prendre la température. A cette époque, je faisais encore de la radio et était rédacteur à Jazz Hot, j’avais là du grain à moudre. Je suis tombé sur le Taraf de Haïdouks – je suis sur les images, il ne m’a pas coupé au montage! - le choc fut tel qu’en rentrant le soir je dis à Jacqueline: «On repart à Tulle ce soir», on ne pouvait pas passer à côté de ce que je pressentais comme un événement, le deuxième concert de ces brigands roumains en Europe de l’Ouest. C’est difficilement explicable, ils n’avaient jamais joué avec des micros et n’étaient jamais en face, jamais ils ne s’étaient écouté et leur émotion était belle à voir en se réécoutant avec Yves Desautard de Radio-France. Ils faisaient la manche après le concert alors qu’ils avaient un cachet, ils pêchaient dans la Corrèze avec les cordes du cymbalum, et ils jouaient du matin au soir en marchant ….J’ai fait la connaissance de Pierre Barouh grâce à Richard Galliano le directeur artistique et nous sympathisons puisque je le ramenais à la gare de Brive et y avons passé un long moment au milieu de la nuit à attendre le train de Paris à parler de Saravah, de l’Art Ensemble of Chicago, du Japon. L’année suivante il revenait à Tulle où je l’invitais à intervenir auprès d’un groupe de jeunes pour parler des métiers du spectacle. C’est un film d’amateur au vrai sens du mot. Barouh, il aime, c’est un poète, quelqu’un de disponible, un passionné, un passionnant, il montre la vie, c’est un conteur sans mots pour ce film mais des mots il en a quand il veut et quels mots, ceux qui font des ronds dans l’eau, ceux qui vont à bicyclette, ceux qui font chabadabada. Dans « Accordéon » il sait « choper » les moments d’émotion comme quand Claude Nougaro chante et dessine à la Taverne du Théâtre. Ce soir-là, j’avais raccompagné Claude à son hôtel avec Hélène et Maurice. Tous les 3 on se connaissait déjà, Maurice Vander était venu à Souillac et Claude je l’avais eu à mon micro quelques années auparavant. On croise au fur et à mesure des images, Daniel Mille sur qui j’avais dit quelques mots dans Jazz Hot, qu’il reprit ensuite pour sa communication, Gianni Coscia un gentleman, Marcel Azzola un maître, Yosuhiro Kobayashi, l’accordéon n’a pas de frontière... Merci à Jean Louis Delage l’artisan de ces rencontres, il a écrit quelques belles pages de musique à Tulle.
Robert Peyrillou

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27 décembre 2007

Racines, une trilogie lituanienne

On était ici à Souillac dans la confidence quand Richard Copans écrivait puis commençait à tourner en Lituanie à la recherche de ses Racines. Sim, son père ne le savait pas. Il n’aimait pas parler de lui, pas parler de sa judaïté, pas parler de ses idées communistes. Sim n’a jamais parlé à ses enfants de ses origines, de leurs origines. Sim c’était Simon, c’était à l’état civil Simon J. Copans, J comme Jacob – chaque famille a son secret – Pour tous il était américain né à Stamford au Connecticut en 1912, arrivé avec le débarquement même s’il était venu avant et avait rencontré celle qui allait devenir sa femme, son accent à la radio après la Libération a fait le reste. Le film évoque aussi les racines maternelles, Lucienne a d’ailleurs envoyé à son fils au bouclage l’arbre généalogique que Sim avait imaginé en 1945.
Racines c’est au-delà du titre de ce film une trilogie. Vilnius est un magnifique court métrage, un film de photographe, Richard n’est-il pas le directeur de la photographie de Robert Kramer notamment. Il a produit et dirigé la photo de Route One USA sur la musique de Michel Petrucciani, John Surman et Barre Phillips qui signe aussi celle de Racines. Ce second film est une véritable exposition. Chaque image est une photo, chaque image est une œuvre d’art en mouvement, de l’art vivant. La neige y tient un des premiers rôles. Chaque plan est un chef d’œuvre en soi, un train qui serpente en gare de triage, une traînée d’avion qui partage le ciel en deux, chaque photographie est une trace laissée. Superbe!
Le troisième film, Les disques de Rivka nous ramène à la musique mais la musique comme prétexte à la Mémoire. Un grand moment d’émotion, un grand moment d’histoire de ce peuple en 350 photos.
Robert Peyrillou

DVD Les Films d'Ici www.shellac-altern.org

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25 décembre 2007

Ici le jazz, à vous Smoothie !


Je n’avais pas encore vu le film de Jean-Henri Meunier pourtant sorti en 1992 même si j’avais été sollicité sans suite pour le présenter dans un cinéma. C’est chose faite grâce à l’article paru dans Citizenjazz signé Diane Gastellu, une copine.
Maurice Cullaz, je l’avais rencontré en 1991 à Marciac après le Modern Jazz Quartet.
L’année où Elizabeth Caumont est venue à Souillac, elle avait annoncé sur scène être en retard suite à la mort de son joint de culasse qui valut à Sim Copans à la fin du concert de me demander confirmation du décès de Maurice Cullaz.
Ils étaient tous les 2 nés en 1912 et sont partis ensemble en 2000. « Smoothie » était du sérail, c’est Louis Armstrong qui lui avait trouvé ce surnom. Il était un peu le Chef de famille, celle des Negro-Spirituals et des Gospel Songs mais aussi celle du Jazz. Il était le griot, comme Guy Le Querrec aujourd’hui, promenant sa bonhomie partout où l’histoire de cette musique se façonne. Le film, c’est de l’émotion à toutes les images et pour moi autour de celles de Gregg Hunter venu à Souillac délivrer son message de paix et d’amour quelques jours seulement après un drame familial. L’auteur suit les déambulations de Maurice, qui était partout chez lui mais sans jamais se croire chez lui, c’est une balade dans le jazz, on rend visite aux amis, à Abbey Lincoln, à Archie Shepp,… Il aimait faire partager ses coups de cœur en partant au milieu de la nuit clopin-clopant (c’était le cas de le dire « Hey man, t’as pas un p’tit truc… ») avec Vonnette.
Jean-Henri Meunier, on attend avec impatience le film avec Mina Agossi qui a tapé le bœuf à Souillac avec Shepp, et je n’attendrai pas 15 ans pour voir ça !
Robert Peyrillou

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19 décembre 2007

La 1000e de "Jazzez-vous" sur www.radiopac.fr

Le samedi 22 décembre de 14h à 16h,
Hubert Bouysse présentera et célèbrera la 1 000ème émission de "Jazzez-vous !" Trois heures de programmation exceptionnelle à la hauteur de cet événement pour ce magazine hebdomadaire qui a débuté le 3 novembre 1984 il y a donc plus de 20 ans, le plus ancien des magazines radio diffusés en Limousin.
Hubert Bouysse a convié pour l’occasion les dirigeants des quatre principaux festivals de jazz de la région : Robert Peyrillou de "Souillac en Jazz", Thierry Mazaud du Festival "Kind of Belou" de Treignac, Jean-Michel Leygonie du Festival "Eclats d’Email" de Limoges et Pierre Laspougeas organisateur du festival "Jazz à Ségur" de Ségur-le-Château.
Seront signées, avec chaque responsable des festivals, des conventions de partenariat qui engageront Radio PAC Tubes & Infos à promouvoir le jazz en Limousin.
Deux musiciens seront également en direct des studios de la Forêt : Bernard Bigeardel tromboniste et pianiste émérite ainsi que et Vincent Maury Président du ORJAZZ (orchestre régional de jazz en Limousin). Ils évoqueront eux aussi de leur passion pour le jazz et leurs actualités.
Enfin, entre 16 h 17 h, pour la première fois, ce seront les animateurs, les salariés et les dirigeants de Radio PAC qui feront la programmation de "Jazzez-vous !" en choisissant leurs interprètes préférés.

Toucas

C'est avec beaucoup de plaisir que nous recevons l'annonce d'un concert de Toucas, autour d'Accordion Project. Ce sera ce soir à Paris sur la péniche La balle au bond face au 55 quai des Tournelles.

17 décembre 2007

À fond la forme

Aller au Sunside ou au Sunset, c’est souvent se promettre de ne plus y remettre les pieds: on y est trop mal, mais vraiment trop mal, installé. La salle est minuscule, on y est tassé comme des sardines en boîte et le moindre mouvement de ses voisins (et, dans ses conditions, tout le monde est le voisin de tout le monde) devient carrément énervant. En plus, on risque à tout moment un sévère torticolis puisqu’il faut tordre, allonger, vriller son cou pour voir. Bref, le Sunside, c’est du sport.
Du sport, c’était également sur la scène vendredi dernier avec Aaron Goldberg (p), Eric Harland (d) et Reuben Rogers (b). En trois sets, ils nous ont promenés entre mélodies intimes, chorus éprouvants, improvisations spontanées. Nous avions, pour la plupart, en point de mire Reuben Rogers et on suivait le parcours de ses doigts, tantôt walking-bass, tantôt mélodie. On suivait aussi son souffle, son visage expressif, ses balancements de tête. Son souffle? C’est Galliano qui dit jouer aussi avec son souffle parce que c’est le ventre qui parle. Du ventre, des tripes… la mine, entre sourire, douleur et concentration, de Rogers nous montrait la construction de ses chorus.
Vanné que j’en suis sorti et complètement secoué par ce trio d'enfer.

Gilles

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12 décembre 2007

Gospels songs

photo Marc Pivaudran, 2001

Vendredi, au Palais des Congrès, résonneront les chaudes voix des Caribbean Voices. Nous vous avions annoncé par erreur la chanteuse Céline Coucaud, elle est désormais remplacée par le contrebassiste Tony Lardet.
Par cette froidure d’hiver, et à l’approche de Noël, les Gospels Songs et Negro Spirituals seront les bienvenus, portés par les voix et les instruments de la formation d’Éliane Bellingard. Souvenons-nous de leur présence dans l’abbaye Sainte-Marie en 2001, de la qualité des interprétations, de la force des voix et de la beauté des chants. Rendez-vous à Souillac, vendredi 14 décembre au Palais des Congrès à 20h30.

Marie-Françoise

Billetterie à l’Office de Tourisme ; 15 euros.

Caribbean Voices :
Voix : Hugues Petremont, Raymond Agad, Éliane Petremont
Guitare : Anthony Bellingard
Contrebasse : Tony Lardet
http://caribbeanvoices.free.fr


10 décembre 2007

Un suaire de chez Dior

Dans un sous-sol de la rue Bonaparte, j’ai vu Jan Schumacher Quartet et je crois que c’est en croisant le premier spectateur que j’ai compris que la référence au jazz d’après-guerre (une cave en plein Saint-Germain-des-Prés, comment faire plus explicite?) se résumait pour l’essentiel à un affichage snobinard. Il y en avait tellement que c’en était franchement poilant : la grande perche bras croisés qui se poste devant tout le monde, les deux poules qui échangent à propos d’un sac à main (et, bien entendu, de sa marque), les deux caves, devant un ballon de rouge sur pied, parlant nécessairement bruyamment… Presque un remake de «j’avais la télé, je l’ai retournée, de l’autre côté c’est passionant». Bienvenue donc à Saint-Germain-des-Prés.
Quant à Jan Schumacher, difficile de se faire une idée car le spectacle, comme le volume sonore, était ailleurs. J’ai même pas pris de bière, j’aurais pu l’apprécier.

Gilles

07 décembre 2007

A Time for Everything

Yaron Herman, le pianiste dont la côte monte, monte, monte (et qui est l’occasion d’un clin d’œil amical à J.-M. Leygonie). Avec sa bobine à la Woody Allen, monté sur des grandes jambes, il s’agite, se lève, s’assied, le nez touchant presque le clavier puis, soudain, se redresse. C’est toute une gymnastique qui accompagne ses doigts agiles sur les touches. On dit qu’il est le nouveau Keith Jarrett. Je ne suis pas sûr que la comparaison soit si flatteuse pour le pianiste israélien et, quoiqu’il en soit, on lui souhaite plus de sérénité. Cette comparaison tient sûrement à son sens de la mélodie, l’élégance et le raffinement de son jeu limpide; sûrement aussi parce que, seul sur scène, de trois quart dos, peu mobile (forcément avec un piano!), il a cette capacité d’être très présent; peut-être aussi parce que sa musique est accessible à tous. Mais cette comparaison n’est pas satisfaisante. Il suffit en effet d’écouter son trio pour le rapprocher d’e.s.t., d’Avishaï Cohen ou, mieux encore, de Bojan Z. Et tant pis pour Keith Jarrett.
Gilles

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05 décembre 2007

"Jazzez-vous" sur le net samedi à 14h

Robert Peyrillou est l'invité comme chaque mois de l'émission d'Hubert Bouysse sur Radio PAC "Jazzez-vous" samedi 8 décembre de 14 à 15h. Toute l'actualité du jazz, les récompenses (Eurodjango,...), les concerts, les sorties CD, DVD,... la presse, un hommage à Cecil Payne, et de la musique bien sûr: Martial Solal, Chet Baker, Roland Kirk et la B.O.F. d'Ascenseur pour l'échafaud enregistrée les 4 et 5 décembre 1957.
www.radiopac.fr

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03 décembre 2007

Concert de Gospel


Un concert de Gospel aura lieu à Souillac le 14 décembre !
Ce concert est organisé par la municipalité et bien sûr le festival de jazz « Sim Copans » est associé à la manifestation. Les Caribbean Voices – que nous avons eu le bonheur d’entendre en 2000, 2001 et 2004 dans le cloître – vont faire vibrer un public que nous savons amateur de ces chants poignants et de ces voix chaleureuses.
Les plus beaux Negro Spirituals et Gospels savent soulever la ferveur et l’enthousiasme, portés par des voix riches et joyeuses. Et les Caribbean Voices transmettent, à travers un répertoire varié et complet, l’histoire d’une musique née dans les champs de coton, musique de révolte et d’espoir, de ferveur et de réconfort.
Cette soirée est une occasion pour les Souillagais et leurs voisins lotois, corréziens, périgourdins et pour tous les amateurs de Gospel de retrouver au cœur de l’hiver la chaleur et l’enthousiasme des concerts de Gospel du plein été.
Bon concert à tous !

Marie-Françoise

Vendredi 14 décembre, 20h30 au Palais des Congrès, 15 euros.
Billetterie à l’Office de Tourisme.

Caribbean Voices :
Voix : Hugues Petremont, Céline Coucaud, Raymond Agad, Éliane Petremont
Guitare : Anthony Bellingard

http://caribbeanvoices.free.fr

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02 décembre 2007

Quand Grand’mère racontait des bobards !*


Nous étions au moins 300 au mariage du jazz à la Béchet avec les musiques d’Europe de l’Est façon klezmer. Ms N.C. convole avec M Moscovitz. Brigitte et Pierre sont là, Jean-Pierre, Thierry, Didier, les amis de Roumania aussi. D’autres ont amené leur guitare comme Sheryl Bailey un des plus beaux sons de guitare et Allen Watzky, c’est la première fois que je le vois lui. Il y a un nouveau venu aussi, Fred Liebert le « Roi Lion » à la basse électrique. C’est Josh Dolgin dit SoCalled qui l’a amené avec lui, on dirait qu’il a toujours été là. Derrière les fûts il y a Michael Sarin subtil à souhait, (si délicat que pour ne pas froisser ses peaux, les recouvre d’une couverture) et bien sûr, le maître au milieu, le maître de cérémonie : David Krakauer.
SoCalled, jeune professeur Tournesol attise constamment la braise pour que la fête brûle de mille feux. Tour à tour pianiste, accordéoniste, chanteur, le DJ canadien est ce qui est arrivé de mieux au Klezmer Madness depuis 2003 où Krakauer l’amena à Cracovie avec lui. La musique mise au point par les 2 amis est d’une modernité redoutable, la fluidité de la clarinette se marie magnifiquement à l’échantillonneur du chanteur tantôt rap tantôt yiddish. Le jazz de l’Ouest passe à la moulinette les vieux airs venus de l’Est, c’est la farandole de toutes les traditions, de toutes les cultures. L’énergie développée est communicative et le public debout salle allumée tape dans les mains pendant les 2 rappels, quelle générosité, quelle fête !
Robert
* traduction du yiddish Bubbemeises titre du dernier CD (photo Mako)

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01 décembre 2007

Leçon de guitare nucléaire


Dans la suite de cette descente dans le jazz new-yorkais, avec une soirée à la Knitting Factory, haut-lieu du jazz et la musique "underground" américaine. J'y avais vu les Lounge Lizzards il y a quelques années, et rien n'a changé pour cette soirée avec Marc Ribot qui présentait son projet en trio "Ceramic Dog". C'est toujours petit, bruyant et le bar est dans la salle.

Le Marc Ribot discret que nous avions vu à Marciac au sein du Bar Kokhba est bien loin et on voit ce soir un Ribot guitariste, chanteur, bassiste. Boby Lapointe faisait dans la guitare sommaire, là on est nettement plus dans la guitare nucléaire. Quelle énergie, quel son !
Ses deux jeunes compères, Ches Smith (non, non pas Jules-de-chez-Smith-en-face) à la batterie et boîte à rythmes, et Shahzad Ismaily à la basse et au moog, ne se regardent pas en chiens de faïence (jeu de mot de bon aloi), et le trio montre une sacrée unité dans le jeu, et visiblement dans le plaisir de se retrouver.
Une heure de set très dense, avec un enchaînement quasi ininterrompu de compostions originales comme "Party Intellectuals", "When We Were Freaks" et même une reprise des Doors (Break on through), qui a dû résonner jusqu'au Père Lachaise.

Marc

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