31 août 2007

Tentative d'essai pour une jazz world cup 5e épisode Georgie et Irlande


Natalie Beridze est née en Georgie, elle transporte l’auditeur dans une sorte de voyage cérébral où se mêlent de façon étonnante, harmonies célestes, voix susurrée quasi monotone et cliquetis rythmiques discrets mais est-ce vraiment du jazz ?
Joe Doherty violoniste venu à Souillac avec Akosh Szelevenyi (photo: Cathy Caraveo) vient d’Irlande mais ne se produira pas au 30e Guinness Jazz Festival, le plus important du pays, du 26 au 29 octobre qui présentera Richard Galliano, Phil Woods avec le même groupe venu à Souillac en 1992 et e.s.t. Esbjörn Svensson Trio. (à suivre)

Au fait, hier nous étions en France et j'ai oublié de vous parler d'un festival original, connaissez-vous celui-ci? il a eu lieu en 2006 peut-être aura-t-il lieu en 2007? http://jazzfestovale.free.fr/Site2006/index.php

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Limousine - vachement bien

Limousine à Treignac? On imagine une pochette bariolée de quelques couleurs: tâche bistre pour bête cornue sur fond de verts pâturages tandis que serpente un ru bleu. Bref, vivre à la campagne... Mais, comme l'indique la présentation du Triton, Limousine, c'est plutôt une musique urbaine. C'est aussi une formation instrumentale originale, un trio guitare (Maxime Delpierre), saxophone ténor et piano électrique (Laurent Bardaine) et batterie (David Aknin).
Tant sur la scène de Kind of Belou que sur leur album, intitulé Limousine, ils créent, à partir de longues plages sonores, leur univers musical. Avec M., on s'est pris au jeu du "chercher les influences": on a retenu Ry Cooder, les Doors, Pink Floyd, Leonard Cohen et les musiques des films de Jarmusch (fastoches puisque, pour les deux derniers, on était prévenus).
Et vous? Quoi! Vous ne connaissez pas?! Cliquez vite sur theirspace et piochez dans leurs dates:
21/09/07 - La Maroquinerie (Paris)
19/10/07 - Nancy Jazz Pulsation
01/11/07 - espace Vauban (Brest)
14/11/07 - Jazzdor (Strasbourg)
22/11/07 - Reims Jazz Festival
25/11/07 - Le Guingois (Montluçon)
29/11/07 - Le Triton (Les Lilas)
06/12/07 - La Dynamo (Pantin)
24/01/08 - Le Grand Mix (Tourcoing)
02/02/08 - La cave dîmière (Argenteuil)
08/02/08 - centre culturel Athanor (Guérande)

Gilles

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30 août 2007

Tentative d'essai pour une jazz world cup 4e épisode Iles Fidji et France

Quant aux îles Fidji, that is the question. Tanita Tikaram est bien née d’un père fidjien mais hormis une passion pour Joni Mitchell et une voix digne des meilleures chanteuses de jazz cela reste de l’excellente variété comme Norah Jones et d’autres. Le jazz en France, l’autre patrie ! Ses clubs, ses festivals, ses écoles, ses revues, ses musiciens, ses photographes. Combien de musiciens à Souillac ont logé « chez Couderc », Roger aurait pu dire quelques minutes avant les concerts « allez les petits ». Mais le plus inattendu ce sont les paroles de Bernard Lubat (photo www.uzeste.org) : qui déclare : « La musique que je préfère c’est le rugby » sur www.uzeste.org/a/uploads/CieLubat-Critique/RugbyHebdo30Avr07.pdf . (à suivre)

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je groove, tu grooves, nous groovons

Des tenues extravagantes, une valse des poneys absents, la surenchère des crevettes moulantes et des calamars nus et cette question programmatique : groove-je ? Wildmimi Antigroove Syndicate c’est aussi Rémi Sciuto aux saxophones (notamment baryton) et à la flûte, le « mimi » leader de ce trio souvent surréaliste, Antonin Leymarie, batteur à scooter pour percuter camions, et Boris Boublil, aux piano et fender rhodes, qui trouva un salvateur ampli Marshall pour retenir la grosse caisse du percuteur scooté qui tendait à prendre la tangente.
Ça se passait en Corrèze à Treignac, dans le cadre de la 7e édition de Kind of Belou, festival à la programmation géniale à l’image du trio qu’il avait invité.
Gilles

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29 août 2007

Tentative d'essai pour une jazz world cup 3e épisode Canada et Ecosse

Si Richard Ring (photo) est lui, passé par Souillac, le Canada bien sûr c’est surtout Oscar Peterson et le Festival International de Jazz de Montréal le plus important au monde d’après le Guinness Book. Cette année nous y avons trouvé notamment pour le 28e : Dhafer Youssef, Erik Truffaz, Mina Agossi, Roy Haynes, Ravi Coltrane, Ranee Lee et Denis Colin Trio avec Gwen Matthews, tous venus à Souillac.
En Ecosse, il y a une dizaine de festivals entre août et octobre où les musiciens français sont peu voire pas représentés, un excellent site donne toutes les infos : http://www.jazz-in-scotland.co.uk/ . (à suivre)

28 août 2007

Tentative d'essai pour une jazz world cup 2e épisode Argentine et Australie

En Argentine, quatre grandes figures de la scène jazz internationale se sont regroupées en créant Cordoba-Reunion car tous originaires de Cordoba. Minino Garay le plus connu d’entre eux en France sera le 14 décembre prochain à Boulazac dans la banlieue périgourdine. Eh oui, le jazz a ses kangourous, Adrian Mears (photo) était à Souillac en 2005 avec son trombone au sein du Vienna Art Orchestra. Du 29 septembre au 1er octobre se tiendra en Australie le 30e Manly Jazz Festival à Sydney, cher à John Morgan son patron, avec des artistes australiens et américains comme Bob Montgomery ami de Buddy Holly. Quant à http://www.ausjazz.com/ c’est un peu notre C.I.J. à nous. (à suivre)

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JAFO édition 2007

A quelques pas de Paris, Jazz au fil de l’Oise (JAFO pour les intimes) propose cette année encore une édition riche en projets et en musiques. L’ouverture sera faite par le Christophe Wallemme Namaste Quintet, projet pour lequel Wallemme s’est entouré de Stéphane Guillaume (qui participait déjà à Time Zone), Manu Codjia (cf. post du 05 juin 2007), Stéphane Huchard et Stéphane Edouard aux percussions indiennes. Ils se produiront le 27 octobre à Parmain.
On pourra également écouter Avishaï Cohen Continuo trio le 09 novembre à Méry sur Oise, Giovanni Mirabassi Cantopiano (cf. post du 08 décembre 2006) le 20 novembre à La Roche Guyon, D’JAB Trio (avec notamment, Florent Joachim à la contrebasse) suivi de Michel Portal invite Yaron Herman trio et, enfin, Yaron Herman solo suivi de Quest (on les présente ?) le 1er décembre à Cergy-Pontoise.
Plus d’infos sur http://www.jafo95.com/
Gilles

27 août 2007

Tentative d'essai pour une jazz world cup 1er épisode Afrique du Sud et Angleterre


L’Afrique du Sud a été un adversaire du jazz pendant l’apartheid. Louis Moholo venu à Souillac avec David Murray M’Bizo featuring The World Saxophone Quartet en 2001 en avait fait les frais et avait dû fuir en Europe, depuis c’est une terre fertile qui nous a envoyé en 2005 The Nelson Mandela Metropolitan Choir pour un des plus grands concerts donnés à Souillac en 30 ans. (photo Bernard Delfraissy)
L’Angleterre où se réfugia Moholo vit naître Andy Sheppard saxophoniste de Carla Bley. Londres et Soho ne sont plus tout à fait les mêmes depuis la disparition de Peter Wallis le patron du célèbre Pizza Express Jazz Club, mais Tony Hymas explose avec Ursus Minor et sur Birdwatcher de Michel Portal. (à suivre)

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26 août 2007

Deux fois trois


La guerre de trios n’aura pas lieu. Pourtant qu’y a-t-il de plus différents que 2 trios, que 3 trios, … même si les leaders sont batteurs.
Christian Vander était à Treignac, un Kind of Blue coltranien à Kind of Belou corrézien. Il était là avec sa nouvelle Gretsch jaune, à sa mesure, avec lui ses faire-valoir les Emmanuels, Borghi au piano et Grimonprez à la basse. En cette année anniversaire de la disparition de John Coltrane, son hommage continuel prenait toute sa mesure. Vander a mis le grand développement pour parcourir le dernier maître. Son « My favorite things » en rappel a su clore un concert mené tambours battants, et sans broncher. Mais pourquoi ne laisse t’il pas ses compagnons lui exprimer leur passion partagée pour Saint John. Borghi est un magnifique pianiste qui, avec le contrebassiste semble malheureusement accompagner le batteur, mais « c’est Vander » comme le disait mon voisin de devant qui le connaissait bien !.
Autre trio, pas plus bavard que le premier, celui réuni par Toma Gouband à Archignac en Dordogne. Ce soir-là : Nelson Veras est à la guitare et Brice Soniano à la contrebasse, l’inséparable du percussionniste. Si Vander frappe, Gouband caresse. On est plus proche du bol tibétain que de la grosse caisse de 18 pouces. Avec ce trio, on est dans le silence imposé cycliquement par le bassiste, on est dans le minimalisme, dans la douceur, la plénitude de l’église du village. Cette formule concluait un festival périgourdin commencé par 4 chemins avec le pianiste Harmen Fraanje, poursuivi avec le saxophone onctueux de Tobias Delius. « Someday my prince will come » semblait penser Eve en riant sur cette valse extraite de Blanche Neige et les 7 nains, jouée en son temps par Coltrane (encore lui) avec Miles en 1961, le saxophoniste y prend un solo époustouflant après celui d’Hank Mobley. Le trio s’est promené de jazz en classique, de musique contemporaine en climat à la Gouband. Ce dernier travaille la cymbale à l’archet et le public au cœur. Au retour, les chevrillards ne traversent plus sans regarder et c’est tant mieux.

Robert Peyrillou


Photo: Gérard Damès

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20 août 2007

Masada en vidéo

Une courte vidéo (2 mn) de l'Acoustic Masada à Marciac, trouvée sur YouTube !

12 août 2007

John au JIM

Bon... On y est quand même allé... A Marciac pardi! Au JIM, le grand festival de Midi-Pyrénées, celui qui est couvert par les medias (journaux, T.V., radios...), celui qui, on l'imagine aisément, bénéficie du plus gros lot de subventions publiques et de sponsors privés.
On y est allé pour écouter John Zorn. D'abord parce qu'il y a un phénomène musical Zorn; ensuite, parce que en le programmant trois fois de suite, JIM a certainement créé un mariage d'affection et de raison. D'ailleurs les quatre rappels, trrrès insistants, en témoignent. En témoigne également l'évitement soigné de Libération. Le 10 août (le jour même du concert), Serge Loupien consacre son article, et de manière exclusive, à Dave Douglas qui partageait la soirée et la scène avec Zorn; dans l'édition du 11 août, le même Loupien rendait compte de la soirée de l'avant-veille avec, d'une part, Dave Liebman et, d'autre part, le duo Portal-Terrasson. J'ai senti chez Loupien un agacement (Dave Liebman "jeté en pâture aux adeptes de John Zorn" en 2006, les "dix-huit rappels"...). Bref, John Zorn au JIM, c'est pour ou contre.
Cette année, outre l'Acoustic Masada, il y produisait le Bar Kokhba, instrumentation cordes à l'exception du percussioniste Cyro Baptista et de Joey Baron, petite frappe nerveuse, réglé comme un métronome, jouant des cymbales et des caisses comme d'un instrument harmonique. Cette tension était accentuée par les sonorités, déchirantes à l'archer, rythmiques aux doigts, de Mark Feldman (violon) et Erik Friedlander (violoncelle) tandis que, presque à l'unisson et d'ailleurs placés côte à côte, Marc Ribot à la guitare, note à note le plus souvent, et John Zorn à l'orchestration déroulaient thèmes et développements entre jazz, musiques contemporaine et klezmer.
J'ai adoré.

Gilles

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02 août 2007

Sophie Alour en Pays d'Ans le 28 juillet 2007

Cette année le Périgord-Limousin, en matière de jazz, rajeunit ses propos. On a pu voir Médéric Collignon et son Jus de Bocse à Périgueux avant d’y retrouver Emile Parisien et Manu Codjia en compagnie de Gueorgui Kornazov, quant au trio Limousine (le bien nommé pour un concert sur le plateau de Millevaches à Treignac) il se produira avant Magic Malik et Rémi Sciuto du groupe Wildmini Antigroove Syndicate. Le jazz est vivant et réside aussi à Archignac avec Nelson Veras qui est l’invité de Toma Gouband.
Rajeunir, ne veut pas dire toujours modernité et à Tourtoirac, nous sommes revenus au temps du jazz cool. Sophie Alour, tout en se réclamant de Joe Henderson nous a bercé d’un jazz lyrique souvent plus adapté au club qu’au plein air champêtre des jardins de l’abbaye où la torpeur aurait pu nous envahir si nous n’avions été vigilants. La saxophoniste nous a distillé de belles compositions au ténor qui ont su plaire au public fidèle des excellents choix artistiques de Loïc Cheval qui peut-être devrait rapprocher la scène des spectateurs, les plates-bandes fleuries empêchant le contraire !. Mais le plaisir était surtout de mise avec le trio Laurent Coq au piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie. Coq, une de nos valeurs sûres, a une merveilleuse main gauche comme j’en ai rarement vue et dynamise la soirée sous l’œil rageur du batteur qui a d’emblée décidé de dialoguer haut et fort avec lui. On abandonne là la traditionnelle rythmique basse-batterie. Le bassiste très demandé par « ces » dames (Youn Sun Nah, Sonia Cat-Berro, Sophie Alour…) assure le lient entre le duo piano-batterie et la saxophoniste.
Néanmoins, tout ceci fait que ça pêche un peu par manque de générosité y compris dans la durée (1h25 rappel compris) et d’émotion. Le jazz est aussi affaire de partage et de don. Je reste intimement convaincu qu’aller chercher l’assentiment du public par ses applaudissements est nécessaire. Le jazz est aussi affaire de communion et enchaîner les thèmes pendant la première demi-heure n’a pas favorisé la participation du public ni même son adhésion au projet.
Vivement le 18è festival du Pays d’Ans……..danse, danse.
Robert Peyrillou
Photo Gérard Damès La Vie Corrèzienne

Jus de Bocse au pays des truffes



Le 24 juillet, place du marché au bois à Périgueux, les quilles sont installées sur le macadam. Médéric Collignon déboule comme un chien fou dans le jeu du jazz. Aux cliquetis des fourchettes répond la trompette davisienne clinquante et au klaxon d’une voiture, le cornet de poche. Après avoir fait les beaux jours des Struber, Sclavis, Emler, Barthélémy, …, du Sacre du Tympan, le voici à la tête d’un appareil à musiques, véritable bastringue. Il y a là toutes les musiques autour de lui, les bruits de la vie, le funk, le jazz bien sûr, tous les sons, sa voix, ses voies qu’il défriche. Il y a surtout « the box » constituée par Franck Woeste au Fender Rhodes, Frédéric Chiffoleau à la contrebasse et Philippe Gleizes à la batterie, qui fait plus équipe avec Collignon qu’avec le bassiste. Médéric, ce n’est pas seulement le répertoire de Miles, ce n’est pas seulement la trompette, c’est surtout le trublion du jazz, le ménestrel saltimbanque. Trublion, Miles l’a été en son temps, ils ont en commun l’originalité, l’innovation, l’impertinence. Collignon, c’est un coup de pied dans la fourmilière du jazz, c’est un pied de nez à la conformité mais c’est surtout la joie, l’humour, le talent, le sens inné de la musique, le plaisir de dialoguer avec le public, LE jazz. On tient là, au-delà du prix Frank Ténot récompensant la « révélation » aux Victoires du Jazz, plus qu’une révélation, un immense homme-orchestre qui joue de la voix comme personne (je lui donne la mienne) : INCOMPARABLE !

Robert Peyrillou

La Trinité selon Saint Médéric

Oui, je sais, les clichés sur les musiciens ont la vie dure mais c'était trop tentant !