28 avril 2007

Archie Shepp "Live in Souillac"






Tous les bénévoles, tous les spectateurs, tous les partenaires l'attendaient, il arrive, il s'appelle Gemini, il est le 3e de chez Archieball, Abeille Musique le distribue, c'est un double CD avec d'une part le quartet d'Archie Shepp venu à Souillac l'an passé mais enregistré en studio et d'autre part LE CONCERT DE SOUILLAC enregistré en public en 2002, avec Amina Claudine Myers, Cameron Brown et Ronnie Burrage. C'est un grand honneur pour l'association du festival de jazz "Sim Copans" de Souillac. Merci à Monette, Samuel & Co et ... "Happy birthday Mister Shepp" sur un air Archie connu!

Robert entre Amina et Archie

25 avril 2007

un festival de festival(s) - 2e journée

Samedi 21 avril, il fait très chaud sur les allées Roosevelt, à Toulouse.
Les formations musicales se succèdent : musique africaine et blues. L’ADDA (Association Départementale pour le Développement des Arts) du Lot soutient avec entrain les festivals, discutant, tractant, attirant les passants. Marc Philipon, directeur de l’ADDA, se réjouit de la vitrine qu’offre ainsi le Conseil Général du Lot à l’activité culturelle.
Africajarc est là et, aujourd’hui, les bénévoles du festival d’Assier aussi. Donc quelques informations sur leur programmation : « il y aura même une surprise et ce sera complètement foutraque ! »
Alors un festival de festivals c’est Le Chaînon manquant, Les rencontres cinéma de Gindou, Les rencontres violoncelle de Belaye, le Festival Ecaussystème de Gignac, Les Visages africains à cahors, Africajarc (déjà cité), Les Chantiers de l’acteur et des écritures & le Festival de théâtre de Figeac, le Festival d’art lyrique de Saint-Céré et du haut-Quercy, le Cahors Blues Festival, le Festival de jazz d’Assier et bien sûr le Festival de jazz de Souillac.
Vers 19h, le paquet de tracts avait considérablement baissé. Nous attendons maintenant les spectateurs informés.
Marie-Françoise

23 avril 2007

un festival de festival(s) - 1re journée

Sous un ciel impeccablement bleu, différents stands représentant le Lot étaient installés sur les allées Roosevelt de Toulouse.
Avec l'attention du Conseil Général, nous avons partagé un stand avec Africajarc (musique africaine), Gindou (cinéma), Cahors (blues) et Saint-Céré (musique lyrique). On a regretté qu'Assier ne soit pas représenté ou n'ait pas envoyé de docs. On attendra donc encore un peu pour avoir leur programmation, souvent excellente et j'en profite pour leur souhaiter bon vent).
Soleil aidant, pas mal de gens ont arrêté leurs pas pour discuter et, certains, faire quelques hypothèses de vacances. Des Lotois installés à Toulouse ont été tout heureux de retrouver foie gras, truffe et culture. Ce fut bien évidemment l'ocassion de parler de Figeac, Biars et autres, bref d'un département accueillant et chaleureux.
Partisan mon topo?

Gilles

02 avril 2007

Bojan Z trio. Bruxelles, jeudi 22 mars. Salle dorée, Beurs

Bojan Z (piano, Rhodes) / Daryl Hall (contrebasse) / Ari Hoenig (batterie)

Légèreté.
Bojan Zulfikarpasic s’installe au piano, “sur la pointe des mains”. Les premières mesures donnent la mesure de sa retenue. D’abord en duo piano-batterie, il attaque seul et Ari Hoenig le suit doucement. Retenue, oui. Ouie : l’auditeur est d’emblée invité à prendre place, à prendre sa part. C’est comme si Bojan ne jouait pas toutes les notes pour laisser au public le soin d’imaginer. Le pianiste propose et l’auditeur peut inventer librement ce qui lui a été subtilement suggéré.

Deuxième morceau.
Le bassiste monte dans le manège. « The Joker », tiré de l’album Transpacifik, enregistré avec une autre section rythmique : le titre donne le ton. Le jeu s’installe et le plaisir grandit. Les musiciens rient. Ils partagent. Ils s’aiment. Ils glissent des calembours musicaux, des jeux de notes, et l’auditeur ne peut que sourire avec eux, partager, aimer. Il est touché par leur complicité : un mot chuchoté par Bojan et la fin du thème se transforme en une courte impro qui devient à son tour l’intro du morceau suivant. Ils se regardent, ils se comprennent. Ils enchaînent car ce serait dommage de laisser le chantier en plan : on édifie et on construit encore, par-dessus. Les structures se complexifient, les influences se mélangent. Sur le Rhodes, Bojan développe des sonorités qui rappellent le « I’m going home » que « Ten years after » donnèrent à Woodstock.

Pourtant, il s’agit bien de jazz. Liberté et intensité.
L’énergie déborde. Les corps se contorsionnent. L’investissement physique est total. Sidérant : invasion de trois claviers par un seul homme, ses deux bras, ses dix doigts. Et les visages, les sourires échangés, les mimiques de la concentration. L’énergie aussi est concentrée dans un flux circulant entre les trois musiciens, qui ne font plus qu’un. Plus qu’une : la musique. L’énergie jaillit jusqu’au défoulement, jusqu’au déchaînement, jusqu’au déchirement. Les structures finissent par lâcher, les liens cèdent, les constructions s’écroulent, les convictions sont à terre. Un rouleau compresseur ; pas pour écraser mais pour étaler. Avec une même quantité de matière, la surface recouverte est de plus en plus grande : expansion à chaque phrase.

Et la finesse est toujours là, seul élément invariable dans cette valse des variations. Le batteur, par exemple, trace des sons avec sa baguette. Des lignes mélodiques, comme on dessine une rosace dans le sable. D’ailleurs, si on écoute bien, la mer n’est pas loin. Ou plutôt, si on regarde bien. Comme au cinéma, un univers nous a été donné à voir. Pas la musique d’un film, non : de la musique qui s’accompagne d’images, qui les fait naître… Imaginez !

Juliette

Toucas Quartet : générosité et spontanéité

"Je suis de nature joyeuse" nous dit spontanément Toucas. Son sourire, sa volubilité, son humour, tout tend en effet à aller dans ce sens. Avec les autres musiciens, avec le public, avec son agent, avec son instrument, Toucas sourit, discute, rigole. On friserait le cliché en avançant qu'il a un tempérament latin. On rebondirait d'ailleurs sur sa musique car le Portugal, l'Amérique du Sud, l'Espagne y sont très présents. Même lorsque le Quartet a joué Zambia, "on est en Afrique", des élans franchement latins percent. Et quand on lui demande quels sont ses projets, dans une synthèse qui ne le satisfait qu'à moitié, il nous dit "jazz ibérique".

Samedi soir au Sunset, en compagnie de Pierre Costes (d), Olivier Lorang (cb) et Robin Ensina (g), Toucas a donné trois sets riches de toutes ces qualités. La soirée s'est terminée à plus de deux heures du matin sur une rumba. "Je suis de nature joyeuse" nous dit spontanément Toucas.

Gilles

Have Fun

Vous ne les trouverez pas dans le rayon "jazz". IL faudra se diriger vers celui de la musique électronique. Or, malgré un "No" pour le moins imposant, on est dans une des branches que le jazz a su investir avec succès. Il y a des formations et des expériences qui mélangent jazz et slam, jazz et hip hop, comme il y a eu du jazz-rock. Si le terme "fusion" n'était pas aussi étroitement lié aux années 1970 et si des formations de renommée internationale n'avaient pas fait passer la fusion du terme à un type, il serait parfait pour qualifier ce mélange des genres. Rappeur invité, sons électroniques, tenues extravagantes, jeux de scène ultra-toniques, son de trompette qui rappelle Miles Davis électrique ou Erik Truffaz, batteur-guitariste, clavieriste martien, platiniste, No Jazz relève de cette fusion et c'est peut-être à ce titre que ce "No" est si provocateur et si lapidaire.
Moi j'aime. J'aime beaucoup. J'aime d'autant plus que je les ai vus mercredi dernier au Réservoir où ils ont donné un concert explosif.

Gilles