17 décembre 2007

À fond la forme

Aller au Sunside ou au Sunset, c’est souvent se promettre de ne plus y remettre les pieds: on y est trop mal, mais vraiment trop mal, installé. La salle est minuscule, on y est tassé comme des sardines en boîte et le moindre mouvement de ses voisins (et, dans ses conditions, tout le monde est le voisin de tout le monde) devient carrément énervant. En plus, on risque à tout moment un sévère torticolis puisqu’il faut tordre, allonger, vriller son cou pour voir. Bref, le Sunside, c’est du sport.
Du sport, c’était également sur la scène vendredi dernier avec Aaron Goldberg (p), Eric Harland (d) et Reuben Rogers (b). En trois sets, ils nous ont promenés entre mélodies intimes, chorus éprouvants, improvisations spontanées. Nous avions, pour la plupart, en point de mire Reuben Rogers et on suivait le parcours de ses doigts, tantôt walking-bass, tantôt mélodie. On suivait aussi son souffle, son visage expressif, ses balancements de tête. Son souffle? C’est Galliano qui dit jouer aussi avec son souffle parce que c’est le ventre qui parle. Du ventre, des tripes… la mine, entre sourire, douleur et concentration, de Rogers nous montrait la construction de ses chorus.
Vanné que j’en suis sorti et complètement secoué par ce trio d'enfer.

Gilles

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1 Comments:

Blogger Joachim G. said...

j'y étais le lendemain, sportif comme tu dis ! ...
en tous cas Eric Harland et Reuben Rogers sont, à mon avis, des extra-terrestres, je ne pensais même pas qu'il était possible de jouer comme ça en vrai ! ! ! en fait je pense qu'ils ont un cerveau pour deux, ça doit être le secret ...

20:14  

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