09 octobre 2007

Luxe, calme et volupté

Hier soir, sur 4 niveaux, le luxueux théâtre des Champs-Élysées, était archi-bondé. Pourtant, à 30€ la place, il y avait matière à dissuasion. Effet télé? En tout cas, Manu Katché a attiré beaucoup de monde.
Dès les premières mesures d’un concert dont le registre fut d’un bout à l’autre entre cool et balade, on reconnaît «November 99», groove feutré entre Marcin Wasilewski (p), Slawomir Kurkiewicz (cb) et Manu Katché (d), trio, que viendront, ensuite, enrichir Trygue Seim (s) et Mathias Eick (tp). Y a pas à dire: Manu Katché a été à l’école Garbarek. D’ailleurs, il revient d’Oslo et ce n’est pas un hasard si la tournée est passée par la Scandinavie. Un solo de batterie très démonstratif sera la seule et relative concession à la flatterie car, derrière l’apparente simplicité de chaque morceau, il y a une multitude de gestes. Du 3e étage droite, on perçoit ceux du batteur. Sa frappe, sèche, supporte chaque morceau, les autres instruments développant thèmes et harmonies. Quant aux applaudissements, ils frisent l’ovation. Les deux rappels, l’un pour la forme, l’autre pour le plaisir, tandis que bon nombre de spectateurs sont debout, lèvent toute ambiguïté possible: c’est un franc succès. D’ailleurs, Manu Katché nous avoua que, dans la communion entre public et musiciens, il y a «quelque chose d’orgasmique» … Tant que ça ?!
Gilles

Libellés :