28 avril 2007
25 avril 2007
un festival de festival(s) - 2e journée
Les formations musicales se succèdent : musique africaine et blues. L’ADDA (Association Départementale pour le Développement des Arts) du Lot soutient avec entrain les festivals, discutant, tractant, attirant les passants. Marc Philipon, directeur de l’ADDA, se réjouit de la vitrine qu’offre ainsi le Conseil Général du Lot à l’activité culturelle.
Africajarc est là et, aujourd’hui, les bénévoles du festival d’Assier aussi. Donc quelques informations sur leur programmation : « il y aura même une surprise et ce sera complètement foutraque ! »
Alors un festival de festivals c’est Le Chaînon manquant, Les rencontres cinéma de Gindou, Les rencontres violoncelle de Belaye, le Festival Ecaussystème de Gignac, Les Visages africains à cahors, Africajarc (déjà cité), Les Chantiers de l’acteur et des écritures & le Festival de théâtre de Figeac, le Festival d’art lyrique de Saint-Céré et du haut-Quercy, le Cahors Blues Festival, le Festival de jazz d’Assier et bien sûr le Festival de jazz de Souillac.
Vers 19h, le paquet de tracts avait considérablement baissé. Nous attendons maintenant les spectateurs informés.
23 avril 2007
un festival de festival(s) - 1re journée
02 avril 2007
Bojan Z trio. Bruxelles, jeudi 22 mars. Salle dorée, Beurs
Légèreté.
Bojan Zulfikarpasic s’installe au piano, “sur la pointe des mains”. Les premières mesures donnent la mesure de sa retenue. D’abord en duo piano-batterie, il attaque seul et Ari Hoenig le suit doucement. Retenue, oui. Ouie : l’auditeur est d’emblée invité à prendre place, à prendre sa part. C’est comme si Bojan ne jouait pas toutes les notes pour laisser au public le soin d’imaginer. Le pianiste propose et l’auditeur peut inventer librement ce qui lui a été subtilement suggéré.
Deuxième morceau.
Le bassiste monte dans le manège. « The Joker », tiré de l’album Transpacifik, enregistré avec une autre section rythmique : le titre donne le ton. Le jeu s’installe et le plaisir grandit. Les musiciens rient. Ils partagent. Ils s’aiment. Ils glissent des calembours musicaux, des jeux de notes, et l’auditeur ne peut que sourire avec eux, partager, aimer. Il est touché par leur complicité : un mot chuchoté par Bojan et la fin du thème se transforme en une courte impro qui devient à son tour l’intro du morceau suivant. Ils se regardent, ils se comprennent. Ils enchaînent car ce serait dommage de laisser le chantier en plan : on édifie et on construit encore, par-dessus. Les structures se complexifient, les influences se mélangent. Sur le Rhodes, Bojan développe des sonorités qui rappellent le « I’m going home » que « Ten years after » donnèrent à Woodstock.
Pourtant, il s’agit bien de jazz. Liberté et intensité.
L’énergie déborde. Les corps se contorsionnent. L’investissement physique est total. Sidérant : invasion de trois claviers par un seul homme, ses deux bras, ses dix doigts. Et les visages, les sourires échangés, les mimiques de la concentration. L’énergie aussi est concentrée dans un flux circulant entre les trois musiciens, qui ne font plus qu’un. Plus qu’une : la musique. L’énergie jaillit jusqu’au défoulement, jusqu’au déchaînement, jusqu’au déchirement. Les structures finissent par lâcher, les liens cèdent, les constructions s’écroulent, les convictions sont à terre. Un rouleau compresseur ; pas pour écraser mais pour étaler. Avec une même quantité de matière, la surface recouverte est de plus en plus grande : expansion à chaque phrase.
Et la finesse est toujours là, seul élément invariable dans cette valse des variations. Le batteur, par exemple, trace des sons avec sa baguette. Des lignes mélodiques, comme on dessine une rosace dans le sable. D’ailleurs, si on écoute bien, la mer n’est pas loin. Ou plutôt, si on regarde bien. Comme au cinéma, un univers nous a été donné à voir. Pas la musique d’un film, non : de la musique qui s’accompagne d’images, qui les fait naître… Imaginez !
Juliette