23 juillet 2006

A l'homme au chapeau, chapeau !











Au premier plan, un homme noir, chapeau sur la tête, assis, souffle dans un saxophone. En arc de cercle, autour de lui, un pianiste, un batteur, un contrebassiste et quatre hommes en robe blanche et coiffe ornée. Surprise des rencontres car, entre le blues, musique américaine, et sa cousine marocaine, s’est constituée une osmose.
Sur les rythmes obsédants des percussions gnawa, le quartet de Shepp laisse filer des phrases, brèves, longues, torturées, dissonantes. La voix d’Abdellah el Gourd, le maalem, vient comme une incantation à laquelle répond le saxophone d’Archie Shepp. Et voici que les trois autres gnawa dansent et viennent, accroupis, puiser leur énergie pour, ensuite, bondir.
Danse et musique comme une onde infinie. Surprise encore lorsque Archie Shepp invite Mina Agossi pour une interprétation de Ruby my Dear de Monk. Surprise enfin quand Shepp se transforme en vieux bluesman, la voix cassée, sacrée, et prêche au public capté qui danse sur les côtés de la place, incline la tête au rythme des morceaux, marque le tempo.
Quelquefois, dans ce continuum musical, Mama Rose nous rappelle que Shepp est une légende authentique et que l’accueillir, ici, est un honneur. Tendresse et « Révolution ! », blues et gnawa, professionnalisme et voyage constituent les éléments du voyage et du rêve. Blues, gnawa, réminiscences free et plein de couleurs.
En fin de concert, Mina Agossi nous a donné neuf mots pour composer ce bref compte-rendu. Les retrouverez-vous ?

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

oh hier soir je devais voir Archie Shepp en duo avec Paco Sery. Malheureusement, Archie était souffrant ! Grand dommage ! annulé !
Ah ! voir Archie avec Mina Agossi ! grand plaisir que je n'ai pas eu à Paris...
Sympa les photos !

00:45  

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